Au moment où l'on s'évertue, par pur réflexe administratif, à énumérer les actions menées pour accueillir la saison estivale à Skikda, on oublie l'essentiel. A quoi bon parler de la mer, qui a toujours été là et de l'été, si la ville se transforme elle-même en une immense mare à cause des eaux usées qui coulent à ciel ouvert. Plusieurs cités baignent carrément dans les eaux stagnantes et nauséabondes, et les immeubles sont carrément inondés. Ajoutez à tout cela les fuites relevées dans le réseau d'AEP et vous obtiendrez un cocktail pestilentiel des plus dangereux. Pourtant, il suffit juste d'aller faire un tour du côté des cités-dortoirs pour constater le désastre. A titre d'exemple, l'immeuble n° 10 de la cité des Oliviers déverse toutes ses eaux usées à l'air libre, et les maintes réclamations des habitants n'ont rien réglé. A Bouyala, aux Allées du 20 Août 55, à Merj Eddib, Boulkeroua…plusieurs déversements d'eaux usées sont devenus un spectacle quotidien au moment où les vides sanitaires de plusieurs immeubles sont sur le point de déborder. Idem pour les fuites d'eau potable qui sont signalées à Boulkeroua et Sidi Ahmed. Cette situation représente un terrain propice à la prolifération des moustiques et à la propagation des maladies à transmission hydrique. Skikda va déjâ mal, et elle se passerait bien d'une nouvelle épidémie de typhoïde.