« A quoi servent les œuvres sociales si elles n'arrivent pas à prendre en charge nos enfants durant la période d'été, en organisant des colonies de vacances sur le littoral ? », s'interrogent des travailleurs d'institutions publiques. En effet, depuis plusieurs années déjà, rares sont les entreprises publiques qui organisent des colonies de vacances au profit des enfants du sud. Dans certaines administrations, on avance le sempiternel argument des restrictions budgétaires, d'où l'insuffisance des crédits alloués au chapitre des œuvres sociales. Or, dans le milieu des travailleurs, l'argument n'est pas accepté aussi facilement. Selon ces salariés, la mauvaise gestion des œuvres sociales serait la cause de la privation de leurs enfants. Par exemple, dans une importante administration déconcentrée, les 3 millions de dinars représentant les 3% de la masse salariale des employés, dégagée annuellement du budget de l'Etat, sont alloués aux œuvres sociales. Le gestionnaire de ce pactole, qui a tenu à garder l'anonymat, a indiqué que ces crédits sont destinés à assurer, durant tout l'exercice annuel, la restauration des travailleurs (une soixantaine), des repas à des prix modiques (entre 25 et 30 DA) ainsi que, ajoute-t-il, des prêts sociaux accordés aux travailleurs en difficulté (entre 15 000 et 30 000 DA). Toujours Selon ce gestionnaire, ce qui reste de ces crédits octroyés est nettement insuffisant pour pouvoir organiser des colonies de vacances dans de bonnes conditions. Quelle est finalement l'utilité des œuvres sociales si elles ne sont pas en mesure de répondre à leur fonction initiale, pour laquelle elles ont été créées ?