Les travailleurs de l'entreprise nationale de l'industrie pétrochimique (ENIP), une filiale 100% Sonatrach, viennent de bénéficier d'une augmentation de 5% sur le salaire et de 20% sur la prime de quart. Cette augmentation qui prendra effet à partir de juillet a été décidée, après négociations, par le conseil d'administration (CA) qui s'est réuni à Alger le 31 juillet écoulé. Pour rappel, les travailleurs de l'ENIP avaient, ces derniers temps, revendiqué le règlement de la prime d'intéressement qu'ils n'avaient pas touchée depuis cinq ans. Ceux de l'unité CP1 d'Arzew ont même organisé, il y a une vingtaine de jours, un rassemblement devant le siège de leur syndicat pour réclamer leur dû et ont saisi le syndicat national de l'entreprise pour, qu'à défaut, un autre arrangement soit trouvé. La décision prise par le CA semble répondre à la demande des travailleurs, malgré la situation déficitaire dans laquelle se trouve l'entreprise depuis 2002, selon certaines sources très proches du dossier. On apprendra également que les négociations menées auparavant ont pu aboutir à deux autres augmentations au cours de cette année : 5% en janvier et 2% en juin. Par ailleurs, dans le cadre de l'ouverture du capital de l'ENIP, dont la procédure est en cours, certaines informations font état de l'effacement du déficit 2002-2005. Une décision qu'aurait prise le comité exécutif de l'entreprise mère Sonatrach mais, qui reste tout de même à valider par l'AG extraordinaire. « L'ENIP qui est la seule filiale à 100% Sonatrach devrait, dans le cadre du partenariat, bénéficier des amendements apportés à la nouvelle loi sur les hydrocarbures. En d'autres termes, la Sonatrach devrait garder la majorité des actions, soit 51% du capital », souhaitent travailleurs et syndicalistes de l'unique entreprise algérienne dans le domaine de l'industrie pétrochimique. On apprendra que l'ENIP a une production de 100 000 tonnes par an et que ses divers produits coûtent de 600 à plus de 1000 dollars la tonne.