Ayant participé dans la lutte antiacridienne durant la saison agricole 2004-2005, 14 entreprises privées de la wilaya d'El Oued attendent toujours leur dû du ministère de l'Agriculture et du Développement rural. Dans un communiqué transmis à notre rédaction, ces unités spécialisées dans le traitement des zones infestées par le criquet pèlerin sollicitent l'intervention du chef de l'Etat pour le règlement de leur situation financière. Mobilisées dans les opérations de lutte par les pouvoirs publics durant la période du 24 octobre 2004 au 24 février 2005, ces unités ont traité grâce à la mobilisation de leurs moyens d'intervention près de 135 972,55 ha infectés par le criquet pèlerin au niveau de leur wilaya. Elles ont supporté des charges humaines et matérielles et des dettes en sus des conditions difficiles à cause du climat saharien. Aujourd'hui, certaines de ces entreprises, notamment celles qui fonctionnent à l'aide des prêts bancaires, se trouvent asphyxiées, incapables de rembourser leurs dettes à cause de ce blocage. Contacté, un responsable du ministère de l'Agriculture et du Développement rural a, tout en confirmant la situation de ces entreprises, indiqué que « cette affaire a été réglée depuis une semaine ». « On a constitué un dossier qui a été soumis au Comité gouvernemental, et aux dernières nouvelles on a eu le feu vert pour les payer, c'est juste une question de temps », a-t-il ajouté. Le même responsable explique ce retard par « un problème de manque d'ancrage réglementaire » pour ces entreprises. « Quand on a voulu les payer, on s'est rendu compte qu'il n' y a pas d'ancrage réglementaire qui régit le plan d'urgence de la lutte antiacridienne », a-t-il reconnu. Selon ce responsable, ces unités « ne sont pas des entreprises agréées pour le traitement antiacridien ». « Ce sont des microentreprises de jeunes investisseurs spécialisés dans le traitement phytosanitaires, agréées par des directions des services agricoles », a-t-il précisé.