Plus de 1,6 million d'hectares de terre affectée par l'invasion des criquets pèlerins, ont fait l'objet d'un traitement intensif suivant l'application du dispositif de surveillance et de lutte antiacridienne. Un dispositif auquel l'Etat a consacré une enveloppe globale de 6,4 milliards de dinars, allouée à la tutelle de l'agriculture et du développement rural pour faire face au fléau qui ont envahi nos terres agricoles dans 28 wilayas du pays. C'est là, le bilan établi à l'issue de la première phase de la campagne de lutte antiacridienne mise en application pendant la récente saison printanière. Un bilan qui a fait l'objet d'une rencontre tenue hier à l'hôtel Mouflon d'Or d'Alger, sur le thème de la présentation du plan d'urgence contre l'invasion du criquet pèlerin, organisée par la tutelle de l'agriculture et du développement rural, sous les auspices de M.Saïd Barkat, ministre du secteur. Ce rendez-vous a drainé la participation des membres du comité interministériel de supervision de lutte antiacridienne, ainsi que les secrétaires généraux et les directeurs des services agricoles des wilayas affectées par ce fléau. En outre, ce sont 1200 agents d'encadrement d'intervention qui sont mobilisés dans le cadre dudit plan d'urgence, sur lequel le ministre de l'Agriculture n'a point lésiné sur la fourniture d'équipements adéquats, entre autres, des camions et des véhicules de traitement, des aéronefs affrétés auprès de trois compagnies aériennes, des pulvérisateurs tractés de 400 et 1000 litres ainsi que des kits de protection. Ce dispositif a été donc mis en place pour éviter autant que possible d'importantes infiltrations des populations acridiennes vers notre pays durant la période de novembre 2003 à la fin mars 2004. Dans ce cadre précis, ce sont 27 équipes algériennes qui ont été dépêchées et ont eu à traiter jusqu'en mars 2004 une superficie totale de 132,700 hectares dans les pays du Sahel (Mauritanie, Mali et le Niger). Enfin, le ministre de l'Agriculture et du Développement rural tire, d'ores et déjà la sonnette d'alarme en déclarant que «la phase printanière 2005 sera la phase à grand risque pour tous les pays de l'Afrique du Nord, en particulier l'Algérie et le Maroc». Ce qui exige, selon lui, la reconduction du dispositif en place en adoptant la stratégie d'intervention.