- En tant que président du syndicat des grands patrons français, comment évaluez-vous votre rencontre avec le Premier ministre algérien ? C'était formidable, le Premier ministre nous a expliqué les orientations de l'économie algérienne. Il compte faire beaucoup de choses. Nous sommes de grands voisins et on se connaît, puisque nous avons une histoire commune. Et donc, nous sommes très motivés dans une démarche de confiance. M. Sellal a beaucoup insisté sur la confiance et nous sommes d'accord. - Qu'avez-vous demandé à votre invité ? Une démarche de simplification et le travail sur des projets concrets. Il y a des projets immenses en Algérie dans les infrastructures, les mines, l'énergie, le gaz, etc. Nous voulons renforcer le partenariat gagnant-gagnant et créer davantage d'emplois en Algérie bien sûr, mais aussi en France. Je crois que c'est exactement ce qu'il faut faire, en se basant notamment sur la nouvelle économie et la technologie numérique. Comme ça, on ne peut qu'avancer. Ce tour de table, d'une heure et demie, que nous avons eu a motivé les deux côtés. - Est-ce que vous avez demandé plus d'assurance au gouvernement algérien pour renforcer davantage vos investissements chez nous ? Il n'y a eu ni assurances, ni engagements réciproques. Je dirais plutôt qu'il y a eu un partage de constat et des besoins de l'Algérie en matière d'emplois-marchands. C'est plus une première approche très fructueuse basée sur une explication, notamment sur ce que nous pouvons apporter à l'économie algérienne. Nous avons aussi émis des demandes de plus d'ouverture du marché et de privatiser encore plus le pays. Mais c'est un peu comme la France, on voit qu'il y a un poids très important de l'administration qui pèse sur l'investissement. Il y a eu beaucoup de pistes de travail qui se sont dégagées. Nous avons même insisté sur le rapprochement entre les PME des deux pays. Souvent, ce sont les grands groupes français qui partent en Algérie, ce serait une grande avancée que les PME puissent s'entraider.