Après avoir connu plusieurs années de disette, l'activité cinématographique reprend peu à peu son cours à Sidi Bel Abbès avec la tenue, à compter d'aujourd'hui, et ce, jusqu'au 11 décembre, de la première édition des Journées du court métrage amateur. Vingt-deux courts métrages réalisés par de jeunes cinéastes amateurs seront projetés à la salle de cinéma Amarnas (ex-Olympia) en séances matinales et dans l'après-midi, selon les organisateurs de cette manifestation. Lettre à Obama, du réalisateur Kehil Mohamed, représentant la wilaya de Tindouf, sera projeté en ouverture de ces journées. «L'objectif primordial de cette manifestation est de permettre aux cinéphiles de renouer avec le 7e art et de découvrir des œuvres réalisées récemment par de jeunes cinéastes amateurs issus de plusieurs régions du pays», souligne Mohamed Zouaoui, chef de service à la direction de la culture. Parmi les films retenus, l'on retrouvera Suicide réalisé en 2013 par Redouane Beladjila, lauréat du Premier prix lors des Journées cinématographiques de Aïn Témouchent organisées en octobre dernier. Outre la projection de ces courts métrages, l'intérêt des organisateurs consiste, explique M. Zouaoui, à «redonner vie» à des salles de cinéma complètement rénovées et ouvertes au public depuis décembre 2013. Les salles de cinéma Tessala (ex-Vox) et Amarna (Olympia), fermées pendant toute une décennie, ont été remarquablement réhabilitées, tout en respectant leur aspect architectural initial. Disposant jadis d'une douzaine de salles de cinéma, la ville de Sidi Bel Abbès s'est vu déposséder, entre les années 1980 et 1990, de ces espaces culturels, abandonnés pour certains, squattés ou détournés de leur vocation, pour d'autres. Des démarches sont engagées actuellement pour rénover deux autres salles à l'architecture monumentale, Djazaïr (ex-Versailles) et Ifriqiya (ex-Empire), qui sont dans un état de dégradation avancée.