Le metteur en scène mauritanien, Abderrahmane Sissako, sera l'un des grands invités du 5e Festival international du cinéma d'Alger (FICA). Ouyoune el haramia de la Palestinienne Najwa Najjar(avec Souad Massi dans le rôle de Leila), Timbuktu du Mauritanien Abderrahmane Sissako, Ennemy way du Franco-Algérien Rachid Bouchareb, La femme du ferrailleur du Bosniaque Danis Tanovic (Ours d'argent au Festival de Berlin), et Las ninas Quispe du Chilien Sebastien Sepulveda, sont parmi les films à ne pas rater au 5e Festival international du cinéma d'Alger (FICA), prévu du 12 au 18 décembre 2014 à la salle El Mougar. Le festival, qui est dédié au «film engagé», sera lancé vendredi soir avec la projection de Hijos de las nubes (Les enfants des nuages) de l'Espagnol Alvaro Longoria, consacré au Sahara occidental. Zahia Yahi, commissaire du festival, a dévoilé, hier, lors d'une conférence de presse à la salle El Mougar, le contenu du programme marqué également par la projection de huit documentaires d'intérêt variable, comme Gaz de schiste : les lobbies contre-attaquent, du Français Michel Tedoldi, Mandela, the myth and me, du Sud-Africain Khalo Matabane, Loubia Hamra, de la Franco-Algérienne Narimane Mari, Mercedes Sosa, la voix de l'Amérique latine, de l'Argentin Rodrigo Vila, Examen d'Etat, du Togolais Dieudo Hamadi (à découvrir !). Certains réalisateurs seront présents à Alger, comme Khalo Matabane, Abderrahmane Sissako, Rodrigo Vila, Dieudo Hamadi et Sebastien Sepulveda. Une rencontre avec les réalisateurs est prévue pour la presse et le public au lendemain de chaque projection à 10h à la salle El Mougar. Un débat est également programmé après les projections avec le public présent. Des prix sont prévus tant pour les documentaires que pour la fiction. Le jury fiction est présidé par l'Algérien Djamel Bendeddouche, secondé de Dora Bouchouchi (Tunisie), Michel Kheleifi (Palestine), Jacques Sarasin (Suisse) et Tania Khali (France). Le jury documentaire est mis sous la direction de l'Algérien Mohamed Cherif Bega. Zahia Yahi a confirmé que le FICA devait changer d'appellation puisqu'il porte aussi le titre de «Journées du film engagé». «Le festival dépend du ministère de la Culture. Donc, la décision nous dépasse. Mais, je ne pense pas que la question de l'engagement dans le cinéma soit dépassée. Au contraire, il y a un regain d'engagement dans le cinéma actuellement», a-t-elle dit. Selon elle, le film L'Oranais de Lyès Salem n'a pas été retenu car il était attendu qu'il soit en sélection au Festival d'Oran du film arabe (FOFA). Un festival déprogrammé cette année sans explication du ministère de la Culture. Le FOFA se tient habituellement au mois de septembre. Il est possible qu'il soit reprogrammer lors du premier trimestre 2015 après le changement du comité d'organisation. Zahia Yahi a salué «le talent, le courage et l'engagement» de Lyès Salem. Les producteurs des films Le puits de Lotif Bouchouchi, et Crépuscule des ombres de Mohamed Lakhdar Hamina ont, d'après Zahia Yahia, laissé la priorité au prochain Festival international de Berlin, prévu en février 2015. Ahmed Bedjaoui, Lam Le (Viêtnam), Idrissou Mora Kpaï (Bénin) et Claude Ribbe (France-Guadeloupe) débattront, samedi 13 décembre à 11h, de la question de «L'Histoire et la mémoire au service de l'engagement». Des hommages seront rendus durant le festival au caméraman et photographe serbe Stevan Labudovic (88 ans) qui avait accompagné les combattants de l'ALN durant la guerre de Libération nationale. «Nous aurons une pensée aussi pour trois personnes. Il s'agit de Malik Aït Aoudia qui courageusement combattu la maladie et des regrettés Malik Bendjelloul, auteur du documentaire Sugar Man et Abderrazak Hellal qui a été membre du jury du festival par le passé», a souligné Zahia Yahi. Interrogée sur les rumeurs qui ont circulé ces dernières semaines sur l'éventualité d'un report du festival sur décision du ministère de la Culture, Zahia Yahi a indiqué que son devoir de réserve l'oblige de ne pas «confirmer des bruits de couloir». Zahia Yahi a quitté depuis plusieurs mois son poste de directrice de cabinet au ministère de la Culture après le départ de Khalida Toumi en mai 2014.