La wilaya d'Alger a décidé de récupérer toutes les infrastructures publiques abandonnées suite à l'instruction prise à la mi-septembre par le Premier ministre lors du mini-Conseil interministériel (CIM) consacré à la capitale. La wilaya d'Alger a décidé de récupérer ses biens. Après le cercle Taleb Abderrahmane et l'hôtel des Négociants, les services de Abdelkader Zoukh viennent de s'installer, depuis la fin de semaine dernière, au café le Milk Bar, situé sur la place Emir Abdelkader (Alger-Centre). Géré par un particulier depuis la fin des années 1980, le célèbre café de la rue Larbi Ben M'hidi (ex-rue d'Isly), où a été perpétré un attentat à la bombe en 1956 (juste après le massacre de la rue de Thèbes, Casbah), sera désormais géré par un EPIC de la wilaya, l'OPLA. «La wilaya a décidé de récupérer son bien. Le gérant, qui a contesté au début l'opération, a finalement signé un PV et a pris tous ses équipements. L'établissement, qui se compose d'un sous-sol, est la propriété de la wilaya qui l'a donné en gérance à ce monsieur qui occupait les lieux depuis 1988», précise Rachid Kirat, le directeur de l'Office des parcs et loisirs d'Alger (OPLA), signalant que le gérant, sexagénaire, originaire de Skikda, est décédé en fin de semaine d'une crise cardiaque. Des ouvriers de l'Office sont actuellement à pied d'œuvre pour «retaper» le café et l'ouvrir aux clients. Les travaux seront achevés dans une semaine. «Nous avons d'ores et déjà entamé des travaux de réfection. Le café sera ouvert dans une semaine», promet M. Kirat, qui signale que le personnel qui travaillait avec l'ancien gérant a été «repris» et bénéficiera de la couverture sociale. Le Milk Bar n'était pas trop fréquenté, car la clientèle était rebutée par les prix excessifs affichés et la mauvaise qualité du service. «Les riverains étaient contents qu'on reprenne l'établissement. Nos prix seront raisonnables. Mais nous voulons que l'espace garde un certain standing pour qu'il ne se clochardise pas. Une petite hausse sera faite, mais les prix seront très abordables», estime le DG de l'OPLA.La wilaya d'Alger a décidé de récupérer toutes les infrastructures publiques abandonnées (locaux, restaurants, ex-Aswak El Fellah). Une instruction du Premier ministre a été prise après la réunion consacrée à la capitale il y a quelques mois. «Abdelmalek Sellal a insisté lors du dernier mini-Conseil interministériel sur la nécessité de récupérer les locaux abandonnés par l'Etat. Ce qui a été fait juste après», a précisé dans un précédent entretien à El Watan le président de l'APC d'Alger-Centre, Abdelhakim Bettache. Deux espaces sont d'ores et déjà pris en charge par la wilaya, à savoir l'hôtel des Négociants à la rue Larbi Ben M'hidi et le café de l'UNEA (cercle Taleb Abderrahmane), non loin de la place Audin. «L'OPGI a eu gain de cause. Le particulier qui prétendait être propriétaire des lieux alors qu'il était simple locataire a été débouté par la justice. L'entreprise a été installée (…) pour effectuer des travaux de réhabilitation. Il en sera de même pour le cercle Taleb Abderrahmane. Une fois livrées, les deux structures seront gérées par l'OPLA», a précisé l'élu. Selon le DG de cet Office, l'établissement de la wilaya devrait bénéficier d'autres structures des domaines publics. «Nous gérons depuis 2009 et 2011 les hôtels El Kettani et de Dar El Beïda (aéroport). Nous avons aussi récupéré une structure au Caroubier dans le cadre de l'aménagement de la Baie d'Alger (Sablettes). Nous avons installé l'entreprise pour réaménager la structure qui servait auparavant de siège pour le contrôle technique. Nous avons décidé d'y aménager un restaurant et une cafétéria», relève M. Kirat.