Le projet, localisé au complexe du Caroubier, prévoit la réalisation d'une salle omnisports de 15 000 places et une piscine olympique de 5000 places sur une superficie de 12 ha. Le complexe de l'OPLA (Office public des loisirs d'Alger) au Caroubier verra sa vocation originelle de mini-complexe sportif renforcée. Une piscine olympique et une salle omnisports seront réalisées dans l'enceinte du site situé dans la partie basse de la commune d'Hussein Dey, en face des Sablettes. En septembre 2013, la direction des équipements de la wilaya a attribué à deux bureaux d'architectes connus sur la place d'Alger le projet du «Quartier des sports». Prévu dans le cadre de l'aménagement global de la baie d'Alger, ce projet prévoit la réalisation d'une salle omnisports de 15 000 places et une piscine olympique de 5000 places sur une superficie de 12 ha.Le centre de l'OPLA et les équipements publics voisins, tels que la caserne, devraient être rasés pour les besoins de ces deux équipements. L'aménagement du centre a connu de ce fait un coup de frein, puisque les responsables de l'EPIC ignorent où sera localisé le quartier. «Nous avons décidé de surseoir à tous les travaux d'aménagement. L'étude, dont nous ignorons à ce jour le contenu, déterminera l'endroit où seront localisés les deux équipements. Nous ne voulons pas gaspiller le budget dans des travaux qui ne serviront peut-être à rien. Toutefois, notre EPIC continuera à engager de menus travaux d'urgence pour, par exemple, l'étanchéité des deux auberges. Nous avons planté 30 palmiers et engazonné une partie du site. Nous allons aussi continuer à acheminer des camions de remblai de la DTP. Des travaux ont déjà concerné les tribunes de la carrière gazonnée et le centre équestre», précise le directeur, Kirat Rachid. Quels sont les délais fixés par l'administration pour la concrétisation de ces projets qui tenaient à cœur l'ancien wali, Mohamed Kebi Addou, auquel on doit le nom collé au projet : Quartier des sports ? Selon M. Kirat, aucun délai n'est avancé par l'administration, celle-ci attend la livraison des études toujours en cours. Il signalera qu'en sus de la piscine et de la salle omnisports qui seront parmi les plus importantes dans la capitale, d'autres équipements seront réalisés à la faveur de l'opération prévue dans le plan stratégique (2009-2029) qui a eu l'onction des hautes autorités. On évoque même, d'après la DJSL, un hôtel pour les sportifs. Boudé par les familles qui craignent les agressions, le centre du Caroubier a existé depuis l'époque coloniale, mais le site qui n'était, selon les photos de l'époque, qu'un terrain vague avec tout juste quelques rares infrastructures, sera repris dans les années 1970. C'est le défunt président Houari Boumediène qui a lancé le projet d'un centre au début de ces années-là en prévision d'un concours de saut d'obstacles, organisé une année auparavant à Tunis. Le maître d'œuvre de ce projet était le colonel Abdelmadjid Aouchiche (1926-2010), qui fut responsable de la DNC-ANP et plus tard ministre de l'Habitat, président de l'association des Amis du Tassili et de la Fédération équestre algérienne, ambassadeur, etc. Les Tunisiens venus inspecter les lieux étaient surpris par le résultat sur un site, où trois mois plus tôt aucun équipement n'était sorti de terre. «Ils (les Tunisiens) croyaient que les Algériens les avaient bernés et avaient changé de site», nous raconte M. Kirat, tenant à la main des photos aériennes du site, complètement métamorphosé. La DNC-ANP, dirigée par le colonel Aouchiche, qui finira sa carrière comme ambassadeur en Argentine, a construit les quelques infrastructures occupées toujours par l'OPLA et même l'atelier de confection de l'ANP. L'hippodrome d'une vingtaine d'hectares a été aménagé par l'administration de la wilaya qui en a confié la gestion à son EPIC, l'OPLA.«Les infrastructures d'équitation sont des biens de la wilaya qu'elle a hérités de l'ancienne société gérante, qui était en liquidation. On a réhabilité le champ de course et construit des box (une soixantaine sont occupés par des particuliers). On a participé pour un temps à la gestion des courses avant que les autorités ne décident de transférer l'hippodrome à la Société des courses. Nous, nous prenons part aux courses avec nos chevaux et jokeys», précise M. Kirat.