Pour justifier son manque de réactivité et l'absence de rapports de son institution, Mohamed-Seghir Babès n'a pas trouvé mieux que de s'attaquer à Mohamed-Salah Mentouri, son prédécesseur. Interrogé hier par la journaliste de la radio Chaîne III sur l'absence de rapports de conjoncture du CNES, Babès a eu une réaction pour le moins étrange : «J'ai beaucoup de respect pour ceux qui ne sont plus là parmi nous (…). Le CNES est (…), de façon particulièrement paisible et (…) apaisée, en train de regarder les choses tranquillement, de mettre en place des cellules de veille, de faire ses rapports qu'il adresse régulièrement au gouvernement et autres autorités du pays pour l'alerter sur un certain nombre de choses sans faire de spectacle», a-t-il répondu, en allusion aux rapports très médiatisés que produisait le CNES du temps de Mohamed-Salah Mantouri. Pourtant, la journaliste n'a à aucun moment cité le nom de feu Mentouri, dont les rapports contre les politiques du gouvernement furent particulièrement virulents. Dire la vérité serait-ce «faire du spectacle» ? Ou M. Babès cherche-t-il à justifier son manque de réactivité ?