A peine install� � la t�te du Cnes, Mohamed Seghir Bab�s a d�voil� son plan d'action : nouvelle approche du concept de la critique, r�am�nagement des mandats et un plus grand respect du service public. Le Cnes sera-t-il pour autant plus conciliant ? Non, r�pond le successeur de Mentouri qui pr�cise n�anmoins que son r�le ne consiste pas � faire �des efforts effr�n�s pour briser l'�lan de l'ex�cutif�. Il promet que son institution fera son travail loin de toute �doctrine�. Nawal Im�s - Alger (Le Soir)- Mohamed Seghir Bab�s a affirm� hier que le Cnes �ne fera le proc�s de personne�, qu'il s'attellera � d�velopper un regard �horizontal � sans avoir � critiquer �des personnes mais des politiques. Aucun ministre ne se sentira vis�. L'esprit critique, il le con�oit comme �une approche m�thodologique, un examen minutieux des programmes�. Avant d'y arriver, le nouveau pr�sident du Cnes consid�re qu'�il est dans l'int�r�t de l'institution de mettre les choses � plat, de remettre les compteurs � z�ro� tout en assurant qu'il n'avait nullement l'intention de faire table rase de ce qui a �t� fait par son pr�d�cesseur. D'ailleurs, il compte le rencontrer dans les plus brefs d�lais afin de profiter de son exp�rience et tenter de comprendre les raisons qui l'ont pouss� � quitter son poste. Il n'omettra cependant pas de rendre hommage au travail fourni par ce dernier. Premi�re pr�occupation de Bab�s, la tenue de la prochaine session. Elle devrait intervenir au plus tard le 15 juillet prochain, en fonction du calendrier de l'ex�cutif. C'est avec la m�me composante et un ordre du jour inchang� qu'elle se tiendra. Les membres du Cnes d�battront, outre du rapport de conjoncture socio�conomique de 2004, des m�mes sujets arr�t�s du temps de Mentouri (croissance, sport en milieu scolaire, immigration et politique mon�taire). �Je ne changerai pas une virgule des rapports d�j� �tablis �, a-t-il assur�. Juste apr�s, des changements importants seront apport�s au niveau de la composition du conseil. Des mandats seront confirm�s tandis que d'autres ne seront pas valid�s. A l'occasion de sa premi�re sortie m�diatique, le num�ro un du Cnes a, en r�ponse � une question relative � l'ind�pendance de son institution, expliqu� la nature de sa mission. �Je suis un commis de l'Etat, le service public m'est intrins�que. Le Cnes doit approfondir et �largir la r�flexion. C'est mon engagement aupr�s du pr�sident de la R�publique.� En d'autres termes, Bab�s inscrit son action non pas dans une logique de confrontation mais de concertation. �Le Cnes est une institution de l'Etat, un cadre de concertation qui devra s'�largir � la soci�t� civile et s'efforcer de travailler dans la pl�nitude de ses pr�rogatives en se donnant les outils pour suivre les politiques publiques. Sa t�che la plus urgente consiste � v�rifier sur le terrain l'impact des programmes men�s par le gouvernement, une sorte d'audit qui sera mis � la disposition du gouvernement. Pour ce faire, le pr�sident du Cnes n'h�sitera pas, s'il le jugera utile, de demander au ministre des Finances un budget plus cons�quent. A noter que c'est hier que l'�lection de Bab�s a eu lieu. Le bureau du Conseil national �conomique et social s'�tait, en effet, r�uni en d�but de journ�e dans un �esprit de responsabilit� et de s�r�nit�. D�sign� intuitu person� par le pr�sident de la R�publique, il a par la suite �t� �lu par ses pairs avant de rencontrer les repr�sentants pour animer un point de presse.