Le football algérien est rattrapé par l'affaire Albert Ebossé. Quatre mois après la tragique disparition de l'attaquant camerounais de la JS Kabylie, l'affaire remonte à la surface. Du Cameroun, les parents du joueur et un médecin (André Mouné) et de Paris (maître Bertrand avocat de la famille Ebossé) qualifient la mort d'Ebossé d'«assassinat prémédité» et accusent les parties algériennes (parquet de Tizi Ouzou, le médecin légiste qui a procédé à l'autopsie, la Fédération algérienne de football, la JS Kabylie) de vouloir étouffer l'affaire et surtout d'avoir maquillé les circonstances et raisons qui ont entraîné la mort d'Albert Ebossé. Graves et lourdes sont ces accusations proférées à l'encontre de la partie algérienne. Le médecin légiste camerounais, André Mouné, donne une version sur les circonstances du décès du joueur de la JSK qui fait froid dans le dos. Il décrit, avec détails, les circonstances dans lesquelles «Ebossé a été assassiné», alors qu'il n'était pas présent sur les lieux du drame. L'Algérie aurait pu faire l'économie de ce scandale orchestré à partir de Paris et Yaoundé si, tout simplement, le parquet de Tizi Ouzou, le médecin légiste, la Fédération et la JSK ne s'étaient pas murés dans un silence incompréhensible qui a fini par alimenter cette polémique déclenchée à partir du Cameroun dont le but inavoué est de faire payer l'Algérie. Les parties algériennes concernées par cette affaire vont devoir se prononcer sur ce drame pour évacuer tous les doutes et toutes les supputations malveillantes qui s'appuient sur ce dramatique épisode qui a coûté la vie à un footballeur pour solder leurs comptes avec l'Algérie et son football. La justice algérienne doit rapidement contrecarrer la thèse camerounaise. Les accusations de la partie camerounaise sont très graves. La réaction algérienne doit être, au moins, à la hauteur du préjudice causé et de l'opprobre jeté sur l'Algérie et ses institutions chargées de ce dossier.