Entrer ou sortir de la ville d'Oran, du côté Est par la RN11, n'est pas chose aisée quand des averses de pluie, comme celle de cette semaine, s'abattent sur la région. Au niveau de la localité périphérique de Bir El Djir, la double voie n'est pas seulement inondée mais se transforme, à chaque fois, en une gigantesque mare qui s'étend sur 3 ou 400 mètres avec des eaux qui montent jusqu'à mi-roues, et par endroits, les recouvrent. Ce sont 3, voire 4 files de véhicules qui avancent, côte à côte, au ralenti et qui mettront 10 à 15 minutes, ou plus, pour traverser ce petit lac artificiel. Les klaxons, les appels de phares, les invectives parfois contre des automobilistes qui changent de files à l'improviste, se croyant plus malins que les autres et qui, finalement, n'iront pas plus vite. Une situation des plus déplorables pour les nombreux usagers de ce tronçon routier… et qui ne date pas d'hier. «Depuis que je me rappelle, c'est toujours comme ça à cet endroit quand il y a de fortes pluies», dira un passager, la trentaine, qui se rend presque quotidiennement à Oran. Un chauffeur de taxi assurant la desserte extra-muros n'a pas mâché ses mots pour fustiger les responsables locaux : «Où sont-ils? Est-ce qu'ils empruntent cette route ? Est-ce qu'ils savent au moins qu'il y a un problème de circulation à ce niveau? Ça dure depuis des années et rien n'a été fait pour trouver une solution, c'est inacceptable!» «Dans cette zone longeant Bir El Djir, il y a un terrain marécageux où il y a de l'eau même en été, et pourtant on a érigé, de part et d'autre de la route, des habitations, une station de pompage AEP, une station de service et même une caserne de pompiers alors que c'est un terrain non constructible», explique un autre en ajoutant qu'ils (les responsables) auraient dû mettre en place un système de drainage pour évacuer l'eau qui s'accumule à ce niveau. Le lundi, aux alentours de 17h30-18 h, les trombes d'eau qui continuaient à s'abattre, rendaient la «traversée» encore plus contraignante et plus risquée, en particulier pour certains véhicules. Au niveau de la caserne des pompiers, située en pleine dépression, une pompe était placée devant l'entrée pour refouler l'eau qui risquait d'inonder le site. «Et, s'il y a une urgence «Allah yahfad», comment ils (les pompiers) vont faire pour sortir et passer ce bouchon ?», s'est interrogé un passager dans le taxi. Heureusement que la pluie ne tombe pas sans discontinu chez nous parce que, sinon, Oran sera fermée dans les deux sens. Pour tous ceux qui ont vécu cette situation déplorable, il est urgent de se pencher sur ce problème qui perturbe la circulation routière sur la plus importante pénétrante Est de la ville. A Chlef, les récentes chutes de pluie ont encore aggravé l'état des routes dans plusieurs quartiers urbains d'Ouled Mohamed et de Hai Nasr, dans la commune de Chlef. Il s'agit d'un problème qui perdure depuis plusieurs années sans que les autorités ne daignent réagir pour alléger le calvaire des habitants. Les routes sont devenues quasiment impraticables, rendant très difficile le déplacement des populations. A défaut d'aménagement global des cités en question, les citoyens ne demandent ni plus ni moins que la réfection des voies en très mauvais état. Ces derniers ont le sentiment d'être oubliés, voire marginalisés, par les services concernés, car ils n'expliquent pas comment des quartiers entiers, situés de surcroit à la périphérie du chef-lieu de wilaya, ne puissent pas bénéficier à leur tour de l'opération de bitumage des routes. Il convient de signaler que hormis ces localités, la plupart des sites d'habitation de la ville ont subi des travaux d'aménagement urbain d'envergure.