Mohamed Salah Mentouri,dit si Kamel, est décédé le 5 septembre 2010. Ses amis et sa famille ont tenu à honorer sa mémoire en organisant plusieurs rencontres au cours desquelles aucune appréciation ou avis sur l'activité actuelle du CNES n'ont été exprimés. Cette attitude tient du respect des institutions de la République et de l'obligation de réserve à laquelle est tenu tout haut fonctionnaire de l'Etat. En tant qu'ex-chef de cabinet de feu Mohamed Salah Mentouri, j'ai été réellement abasourdi par les propos tenus par l'actuel président du CNES au niveau de la radio Chaîne 3, un espace public, par lesquels la production phare de l'institution, le rapport de conjoncture, a été traitée de «spectacle». Le rapport statutaire de conjoncture du CNES produit semestriellement du temps de la présidence de feu Mohamed Salah Mentouri était le produit d'un long processus de concertation et de débats menés par les honorables membres de la commission de conjoncture avec tous les ministres des secteurs concernés par l'activité économique semestrielle, les institutions financières et autres organismes, tels que l'ANDI, l'ONS, les Douanes, l'ABEF… Pour ne pas faire des travaux du CNES des productions seulement d'experts, les partenaires sociaux en dehors de ceux faisant partie des membres statutaires étaient en tant qu'organisations syndicales et patronales conviées aux débats préliminaires à l'élaboration du rapport de conjoncture. Traiter tout ce processus de «spectacle» c'est faire injure à tous ces organismes, institutions et personnes qui ont contribué à faire du rapport de conjoncture une référence dans la sphère économique nationale. Le rapport de conjoncture était statutairement publié. Porté à la connaissance, de façon régulière, de larges couches de citoyens par un travail colossal de la presse nationale, il a largement contribué à l'émergence de la citoyenneté économique. La publication des productions du CNES est une obligation statutaire qui, c'est vrai, ne plaisait pas à certains, la transparence ne faisant pas partie de leur univers. Feu Mohamed Salah Mentouri nous a enseigné et inculqué le respect des institutions de la République et c'est pour cette raison que ce modeste témoignage ne fait aucune appréciation du fonctionnement actuel du CNES. La reconnaissance de l'utilité de cet organisme du temps de la présidence de feu Mohamed Salah Mentouri a été et, continue d'être évoquée par ceux qui n'ont comme préoccupation que le devenir de notre pays. Parmi eux je rends hommage à tous les jeunes journalistes avec lesquels on a essayé de rendre audible la production du CNES.