La Corée du Nord a menacé, dimanche, de représailles la Maison-Blanche et autres cibles américaines si les Etats-Unis la sanctionnaient pour le piratage de Sony Pictures dont ils lui imputent la responsabilité. La Commission nationale de défense nord-coréenne (NDC) a une nouvelle fois démenti avoir quoi que ce soit à voir avec ce piratage, qui a conduit la société à annuler la sortie prévue pour Noël de L'interview qui tue !, comédie parodique sur un complot fictif de la CIA en vue d'assassiner le leader nord-coréen Kim Jong-Un. Le président américain Barack Obama avait déclaré vendredi que la Corée du Nord était bien à la manœuvre. «Nous répondrons d'une manière proportionnelle, au moment, à l'endroit et de la manière que nous choisirons», a-t-il annoncé. La NDC, citée par l'agence de presse officielle nord-coréenne, a déclaré que l'armée et le peuple de Corée du Nord étaient «tout à fait prêts à une confrontation avec les Etats-Unis, dans tous les espaces de conflit, y compris dans les espaces de cyber-guerre afin de faire exploser ces citadelles». «Notre contre-attaque la plus dure sera menée hardiment contre la Maison-Blanche, le Pentagone et le continent américain, la fosse d'aisance du terrorisme, et dépassera de loin la ‘‘contre-attaque symétrique'' annoncée par Obama», a-t-elle indiqué. La Corée du Nord, qui a par le passé déjà proféré des menaces à l'encontre des Etats-Unis, a accusé le gouvernement Obama d'être «profondément impliqué» dans la réalisation de ce film. Elle a, une nouvelle fois, fait l'éloge de l'«action justifiée» de piratage qui a été revendiquée par le GOP (Guardians of peace), mais a déclaré ne pas savoir où ce groupe était basé. Le FBI a imputé l'attaque du 24 novembre à la Corée du Nord, la comparant à de précédentes agressions directement attribuées à Pyongyang. Pyongyang a répondu dimanche que «les méthodes pour mener des cyber-attaques étaient les mêmes partout, et qu'il relevait du simple bon sens que de le reconnaître».