Invité par la direction du lycée Lalla Fatma n Soumer de la ville d'Amizour, l'ex officier de la wilaya ІІІ et écrivain, Djoudi Attoumi, a animé une conférence à l'occasion de la commémoration des manifestations du 11 décembre 1960. «À l'âge de 15 ans, j'ai assisté à la réunion du MTLD qui s'est déroulée à Alger au niveau de l'actuelle maison du peuple. J'ai pris le maquis à l'âge de 17 ans. C'est dire que j'avais le même âge que vous», a confié l'auteur de Avoir 20 ans dans les maquis devant un auditoire constitué principalement de lycéens. Si El Djoudi, tel que l'appelaient ses compagnons de lutte, a tenté de faire un tour d'horizon sur l'histoire en démarrant des événements de 8 mai 1945 qu'il qualifie de «déclic». L'auteur de Amirouche à la croisée des chemins s'est longuement étalé sur les événements du 11 décembre 1960 les situant dans un contexte ayant un lien direct avec l'arrivée de Charles de Gaulle à la tête de la 5e république française. De Gaulle a voulu appliquer la stratégie du «rouleau compresseur», explique le conférencier qui qualifie l'opération Jumelles d'«enfer». Il n'omettra pas de souligner le rôle de la femme algérienne durant la guerre de libération. «C'est grâce aux femmes que la révolution a pu continuer. Elles ont joué un rôle prépondérant durant l'opération Jumelles» a-t-il témoigné en informant que son prochain ouvrage sera consacré à la femme algérienne durant la guerre de libération. A propos des manifestations du 11 décembre 1960, l'orateur estime que la sortie du peuple algérien dans les rues a servi considérablement la cause algérienne aussi bien sur le plan diplomatique que militaire: «Les manifestations nous ont permis de respirer dans les maquis où l'opération Jumelles était rude».