Dans un communiqué les étudiants algériens résidant dans les localités dépendantes administrativement de la Seine Saint-Denis, ont dénoncé l'attitude de la préfecture qui leur refuse désormais le changement de statut «étudiant» à celui de «salarié» ou «commerçant». Paris De notre correspondant Systématiquement, les demandes de rendez-vous pour le dépôt d'un dossier sont rejetées. Pire, les étudiants dont les dossiers sont déjà déposés et instruits reçoivent des Obligations de quitter le territoire français (OQTF)», regrettent les signataires. La préfecture de Seine Saint-Denis, qui abrite une forte communauté algérienne, notamment estudiantine, invoque comme motif à cette décision la réglementation qui stipule que les prétendants au titre de séjour «salarié» ou «commerçant» doivent être titulaires d'un visa correspondant. «Un critère impossible à remplir étant donné qu'ils sont arrivés en France avec un visa étudiant», précisent l'UEAF et l'UNEF. Cette décision préfectorale «est d'autant plus étonnante qu'elle n'est circonscrite qu'au département du 93 (Seine Saint-Denis, ndlr)», ajoutent-ils. Pourtant, les étudiants algériens bénéficient jusque-là de ce droit au changement de statut. Les deux syndicats étudiants dénoncent «une décision arbitraire» et «l'hypocrisie des mesures prises par la préfecture» qui plongent davantage «les étudiants algériens dans une précarité administrative insoutenable». L'UEAF et l'UNEF appellent «le gouvernement (français, ndlr) à sortir des promesses et de passer aux actes. Une politique migratoire qui garantit l'égalité des droits entre étudiants français et étudiants étrangers est urgente. Une loi sur l'immigration a déjà été débattue en Conseil des ministres. Il faut maintenant la mettre à l'ordre du jour et ouvrir rapidement les négociations avec les organisations étudiantes». Si les restrictions administratives difficiles sur les étudiants algériens, «soumis à une forte précarité administrative et sociale», ne sont pas rapidement levées et en l'absence d'une réponse de la préfecture de Seine Saint-Denis, l'UNEF et l'UEAF «n'hésiteront pas à mobiliser les étudiants».