Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a indiqué que l'Algérie appelle le Conseil de sécurité à examiner positivement le projet de résolution arabe, qui lui a été soumis le 17 décembre dernier, portant cessation de l'occupation israélienne dans les territoires palestiniens. «L'Algérie se félicite du soutien de la communauté internationale à la cause palestinienne qui s'est traduit par la reconnaissance de l'Etat de Palestine par le royaume de Suède et d'autres Etats et Parlements européens», a indiqué M. Lamamra dans une allocution au début de la conférence de presse animée conjointement hier au siège du ministère des Affaires étrangères, avec le président palestinien, Mahmoud Abbas. Il a souligné les décisions des Parlements de Grande-Bretagne, de France, d'Irlande, du Luxembourg, du Portugal et du Parlement européen, qu'il a qualifiées de positions courageuses car appelant les gouvernements de leurs pays à reconnaître l'Etat de Palestine. «Ces pas constituent un couronnement de la lutte du peuple palestinien et une reconnaissance de ses grands sacrifices à travers des décennies et reflètent, à la fois, le ras-le-bol des Palestiniens avant les autres», a-t-il estimé. Il a rappelé, à ce propos, les déclarations du secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, qui, selon lui, ces pas qui interviennent après l'échec collectif à faire progresser le processus de paix dénotent du ras-le-bol d'une grande partie de la communauté internationale de l'intransigeance et de la politique israéliennes. Par ailleurs, M. Lamamra a affirmé qu'il était temps pour «la communauté internationale d'assumer ses responsabilités à l'égard du peuple palestinien pour faire respecter la légalité internationale en Palestine, intensifier les démarches internationales et sensibiliser l'opinion publique internationale à cette cause juste tout en rappelant à l'organisation onusienne ses responsabilités fondamentales et historiques pour la consécration des droits inaliénables de ce peuple». Il a, par ailleurs, souligné à l'occasion le soutien de l'Algérie aux démarches entreprises par la direction palestinienne et celles qu'elle envisage d'entreprendre à l'avenir à tous les niveaux en vue d'unifier les rangs palestiniens et mobiliser le soutien international pour la cessation de l'occupation dans le cadre d'un calendrier précis et des garanties internationales effectives. Le ministre des Affaires étrangères a ajouté que la Journée mondiale de la solidarité avec le peuple palestinien intervient à un moment où la colère de ce peuple atteint son paroxysme en raison de la politique d'agression d'Israël qui maintient les plans de colonisation, le blocus inhumain dans la bande Ghaza, la judaïsation de la ville sainte d'Al Qods et les tentatives d'effacement du patrimoine culturel et historique du peuple palestinien. Le président de l'autorité palestinienne, pour sa part, a menacé hier, au troisième et dernier jour de sa visite en Algérie, que «si le projet arabo-palestinien soumis au Conseil de sécurité pour mettre fin à l'occupation ne passe pas» des mesures «politiques et légales» seront prises. «En cas d'échec, nous ne traiterons plus avec le gouvernement israélien qui se verra, alors, contraint d'assumer ses responsabilités, en tant qu'occupant», a-t-il notamment indiqué.