Quatre formations politiques se proclamant du «pôle national» ont appelé, hier à Oran, à un consensus. Le Parti du renouveau et du développement (PRD), le Parti national algérien (PNA), le Front de la bonne gouvernance (FBG) et El Ouafd El Djazaïri ont plaidé, dans un communiqué commun, pour l'instauration d'un dialogue national regroupant l'ensemble des forces politiques. Ils ont appelé, lors d'une conférence de presse, à taire les divergences, à faire preuve de prudence pour faire échec à toutes les manœuvres visant la déstabilisation du pays et à trouver les solutions de sortie de crise. Ils ont également suggéré de soumettre la révision de la Constitution à la consultation populaire pour consolider l'édification d'un Etat de droit et la démocratie, ainsi que la création d'une instance nationale pour l'organisation des futures élections. Le président du PRD, Assyr Taïbi, a estimé que l'initiative prise par les quatre formations politiques – ouverte à toutes les propositions – vise à renforcer l'unité nationale pour servir le citoyen ; il signale que deux autres partis ayant adhéré à cette initiative n'ont pu se déplacer pour des raisons de calendrier politique. Faisant le parallèle à l'initiative prise par le Front des forces socialistes (FFS), les présidents de parti présents disent accorder la priorité à la réconciliation nationale, tout en réitérant leur soutien à l'initiative du FFS sur le plan du principe. «Du point de vue contenu, il y a des points de convergence et de divergence», a déclaré le président du parti El Ouafd El Djazaïri, Salah Denden, en insistant sur la préservation du pouvoir «légitime» en place et des institutions de l'Etat.