Quatre formations politiques se proclamant du « pôle national » ont appelé, jeudi dernier, à Oran, à un consensus national. Le Parti du renouveau et du développement (PRD), le Parti national algérien (PNA), le Front de la bonne gouvernance (FBG) et le parti El Ouafd El Djazaïri ont plaidé, dans un communiqué commun, pour l'instauration d'un dialogue national regroupant l'ensemble des forces politiques. Ils ont appelé, lors d'une conférence de presse, à taire les divergences et à faire preuve de prudence pour faire échec à toutes les manœuvres visant la déstabilisation du pays et trouver les solutions de sortie de crise. Ils ont également suggéré de soumettre la révision de la Constitution à la consultation populaire pour consolider l'édification d'un Etat de droit et la démocratie, ainsi que la création d'une instance nationale pour l'organisation des futures élections. Le président du Parti du renouveau et du développement, Assyr Taïbi, a estimé que l'initiative prise par les quatre formations politiques vise à renforcer l'unité nationale pour servir le citoyen, tout en signalant que deux autres partis ayant adhéré à cette initiative n'ont pu se déplacer pour des raisons de calendrier politique. Pour sa part, le président du Parti de la bonne gouvernance, Aïssa Belkadi, a souligné que « l'appel au consensus national ne signifie nullement donner un blanc-seing au pouvoir, mais plutôt un cri pour la mise en place d'une économie réelle plaçant, au cœur de toute politique de développement, l'investissement créateur de richesse et la défense du pouvoir d'achat des citoyens ». Il a ajouté que cette plateforme, à laquelle adhèrent des élites nationales naissantes, est un appel à la construction de l'Etat national, dans le respect des institutions, pour préparer sereinement l'avenir du pays. Faisant le parallèle à l'initiative prise par le Front des forces socialistes, les présidents des partis présents se disent accorder la priorité à la réconciliation nationale, tout en réitérant leur soutien à l'initiative du FFS sur le plan du principe. « Du point de vue contenu, il y a des points de convergence et de divergence », a déclaré le président du parti El Ouafd El Djazaïri, Salah Denden, insistant sur la préservation du pouvoir « légitime » en place et des institutions de l'Etat.