Le Collectif culturel création et progrès (CCCP) de l'université Abderahmane Mira de Béjaïa revendique plus d'espace et de moyens pour l'expression culturelle à l'intérieur des campus. Le CCCP estime, dans une déclaration-communiqué publique, que le taux de «moins de 10% du budget alloué par l'enseignement supérieur aux activités culturelles, scientifiques et sportives (…)» destinés aux associations et collectifs culturels «suffit à peine à couvrir leurs besoins en fournitures de bureau». Pour ses deux campus qui reçoivent plus de 45 000 étudiants, l'université de Béjaïa dispose d'un seul centre culturel (CCU) «dégradé et non équipé», selon le CCCP qui réclame «une culture parallèle, c'est-à-dire une culture en rupture idéologique avec la culture officielle, une culture à fonction sociale et politique par et pour les étudiants». La déclaration-communiqué dénonce, au passage, «la limitation d'accès au CCU, les intimidations et pratiques répressives des agents de sécurité dignes d'une police de mœurs à l'université, les problèmes rencontrés lors des demandes d'impression, etc.». Pour protester contre ce qu'il qualifie de «réactions bureaucratiques», le collectif affirme occuper les blocs des bureaux depuis le 7 décembre. Ses revendications se résument à «l'accès aux bureaux des associations culturelles pour tous les étudiants 24h/24, 7j/7, l'accès sans limitation aucune au centre d'impression pour le travail de communication des activités, rendre publique la gestion du budget réservé à la culture». Comme on revendique aussi d'équiper le CCU de Targa Ouzemmour d'une régie et de créer un autre centre culturel au niveau du campus d'Aboudaou.