L'installation d'une nouvelle section syndicale, affiliée à l'UGTA, est le principal objet de discorde. Une centaine d'employés de l'hôpital psychiatrique Mahmoud Belamri, situé à Djebel Ouahch, ont tenu hier matin un sit-in devant le siège administratif de l'établissement sous l'égide du Syndicat national des personnels de l'administration publique (Snapap) et du syndicat algérien des paramédicaux (SAP). Selon les déclarations de Toufik Bahli, secrétaire général de la section syndicale du Snapap, ce sit-in a eu lieu suite au non-respect par la direction de ses engagements pour satisfaire les revendications des travailleurs. D'après toujours ses dires, le directeur s'est engagé le 5 décembre lors d'une réunion à la direction de santé, à répondre favorablement à leur requête. «Nous avons présenté au directeur une plateforme de 6 revendications purement socioprofessionnelles et qui se rapportent aux salaires, aux rappels, aux allocations, aux primes de rendement et aux indemnités des travailleurs durant cette année. Malgré ses promesses, aucune réclamation n'a été concrétisée», a-t-il déclaré. Notre interlocuteur a insisté aussi sur le fait que leur objectif est l'application de la réglementation, car «le directeur a transféré abusivement un chef de service à un autre poste parce qu'il est le responsable de l'organique du Snapap». Il a précisé que l'article 53 du code du travail protège le syndicaliste, et personne ne peut exercer un abus du pouvoir sur un membre du syndicat. «Pour nous contrarier, le directeur a signé un P.-V. d'installation d'une nouvelle section syndicale le 3 décembre ; c'est une méthode qu'il a adopté pour pénaliser notre syndicat, alors que la nouvelle section syndicale installée ne compte pas plus de 50 personnes. Et cela n'est pas conforme à la loi pour la création d'un nouveau syndicat». Contacté pour avoir sa version des faits, le directeur de l'établissement, Mohamed Mechnoui, a nié toutes les déclarations du secrétaire général du Snapap, affirmant que le but de ce sit-in était de contester l'installation de la nouvelle section syndicale affiliée à l'UGTA. «Ils se sont habitués à être le seul syndicat au niveau de l'hôpital, alors ils n'ont pas pu avaler la nouvelle de l'installation de cette section, rien de plus», a-t-il déclaré. Concernant les revendications citées par le représentant du Snapap, le directeur a assuré «qu'il a tenu ses engagements et tout a été réglé, il ne reste qu'un seul rappel du deuxième semestre de l'année 2014». Au sujet du transfert du responsable de l'organique de ce syndicat, Mr Mechnoui a affirmé : «Certes je l'ai transféré, mais pas abusivement. C'est un poste imaginaire. Cette personne était un chef de service des secrétaires et comme il y avait un besoin dans un autre service, je l'ai transféré. En outre, il n'a pas pu concilier entre son travail comme chef de service et comme responsable de l'organique au Snapap, pourtant il avait plusieurs prérogatives. Il n'a pas pu gérer la situation.»