L'estimation de la production d'huile d'olive pour cette saison à Thénia varie entre 8 et 10 Q/Ha, soit la moitié du rendement moyen dans la localité. Le rendement en huile d'olives est de 19,5 L/Q dans la daïra de Thénia, l'une des régions de Boumerdès connues pour sa variété d'olives Achamlal. Ce rendement reste moyen, selon l'estimation d'un technicien de la subdivision agricole de Thénia. Ce dernier précise que dans certains cas, le rendement est arrivé jusqu'à 28 L/Q. Qu'en est-il du rendement des olives ? L'estimation pour cette saison varie entre 8 et 10 Q/Ha. Cette récolte est également moyenne comparativement à l'année 2012 où le rendement avait atteint 25 Q/ Ha. «L'Achamlal est menacé. Si rien n'est fait, d'ici 10 ans, cette espèce va disparaitre», alerte un cultivateur d'olives dans la commune de Beni Amrane. Ce dernier rappelle que le labour rend la terre légère et perméable. Néanmoins, il y a très peu d'oliveraies qui sont actuellement labourées faute de moyens, ce qui s'ajoute à la nature du terrain très terrain accidenté. Le technicien précité, quant à lui, minimise l'impact affirmant que l'Achamlal est très résistant. Questionné au sujet du labour, ce technicien invite les paysans à creuser des cuvettes pour chaque olivier pour la réservation d'eau et des fertilisants. Faut-il rappeler que 99% des eaux de pluies sont déversées dans les rivières faute de labour. «Si la terre a été labourée, les oliviers peuvent être irrigués naturellement et le reste de l'eau peut couler tout au long de l'année dans les rivières», explique le paysan de Beni Amrane qui s'appuie sur l'expérience de l'Espagne dans le domaine. Pour rappel, l'Espagne a un relief géographique identique à celui des régions montagneuses de notre pays. Ainsi, cette nature accidentée de la région de Beni Amrane et Ammal rend difficile l'accès au tracteur. «Le labour des oliveraies doit être intégré dans le programme d'aide aux agriculteurs», préconise cet agriculteur qui réclame des tracteurs à chenilles. Le premier obstacle que rencontrent les paysans est le refus des banques pour l'octroi des crédits faute d'acte de propriété. Les terrains de la haute montagne ne sont pas cadastrés et ils sont pratiquement tous dans l'indivision. Notre interlocuteur suggère une solution qui peut profiter à tout le monde. «Les dispositifs d'aide aux jeunes chômeurs doivent doter un jeune de chaque village d'un tracteur à chenilles. Cela permet la création de l'emploi et la sauvegarde de ce qui reste de ces oliviers».