Les habitants du village Timsiline dans la commune de Feraoun déplorent les difficultés auxquelles ils sont confrontés au fil des jours. Ils sont unanimes à dire que leur paisible hameau «n'est rattaché à la localité de Feraoun que sur papier, puisque sur terrain Timsiline est synonyme d'une colline oubliée». D'après Saâdi Kadi, un des représentants du collectif des habitants, plus d'une cinquantaine de familles sont éparpillées sur le territoire de Timsiline.Notre interlocuteur estime que la décharge implantée au niveau du lit de l'oued Amacine présente un calvaire pour les riverains. «Cette énorme décharge est, à vol d'oiseau, à quelques encablures seulement de nos maisons. Les incidences néfastes sur notre santé de l'incinération quotidienne des ordures ont commencé à apparaître il y a longtemps. Nous avons droit quand même à une bouffée d'oxygène propre», a-t-il regretté en précisant que leur doléance exprimée auprès de l'exécutif communal pour éradiquer cette décharge n'a pas trouvé un écho favorable. Outre la pollution de leur environnement, les familles se plaignent du manque d'eau. «Nous nous habituons au fil des quatre saisons à la soif. Contrairement aux autres villages de la commune qui ont bénéficié de l'eau potable de Tichy Haf et de celle du forage de l'Amacine, nos robinets demeurent à sec. Comment se fait-il que nous sommes les plus proches du forage de l'Amacine et de la station d'eau d'Azrou, mais nous n'en avons toujours pas bénéficié ?», s'est demandé Salem Maouchi, un jeune du village. Concernant le gaz de ville qui est déjà arrivé à la commune de Feraoun, les villageois n'omettent pas d'exprimer leur crainte en disant : «Nous n'avons reçu aucune assurance de la part de notre exécutif communal. Nous craignons fortement que notre village soit écarté du programme que nous avons tant attendu». S'agissant du réseau d'électricité et d'assainissement, Nordine Tighlit, un habitant de Timsiline Oufella, fait part du non raccordement de plus d'une dizaine de logements construits dans le cadre de l'habitat rural. Sur un autre plan, les écoliers de Timssiline Ouadda espèrent pouvoir s'abriter un jour sous un abribus, tout comme les autres élèves de la commune.