Un fait que personne dans la wilaya de Bouira ne cherchera certainement pas à contester, c'est que depuis trois mois la spirale des attentats terroristes est réellement et irrémédiablement enclenchée dans la région centre. On croyait les groupes terroristes demeurant sur le pied de guerre aux abois ; on se laissait convaincre que leur potentiel de « guerre » est détruit ou tout comme, et à quoi assistons-nous justement en l'espace d'à peine trois mois ? A une dégradation du climat sécuritaire, qui n'est pas sans rappeler, par certains attentats particulièrement sanglants, la sombre décennie où les éléments des services de sécurité payaient de leur vie l'idéal républicain et les valeurs démocratiques qui les animaient face au projet théocratique des hordes sanguinaires. En trois mois, le bilan des pertes dans les rangs de l'armée et de la garde communale, qui l'appuie dans sa lutte antiterroriste, est excessivement élevé. La comptabilité macabre des derniers attentats à la bombe et des accrochages (concernant ceux qui ont été portés à notre connaissance comme ceux d'Ahnif, de Djebahia, de Aomar, de Lakhdria ou de Bouira) fait état de 6 militaires tués et de 16 autres blessés, alors que parmi la garde communale on dénombre à la lumière de ce bilan, 5 éléments tués et 7 blessés.