Le taux d'analphabétisme en Algérie s'est établi à 14% en 2014 contre 22% en 2008, a indiqué, hier à Alger, Aïcha Barki, présidente de l'association algérienne d'alphabétisation Iqraâ. Se basant sur des études réalisées par le Centre national d'études et d'analyses pour la population et le développement (Ceneap), Aïcha Barki a relevé, lors d'une conférence sur le statut d'utilité publique des associations, que le taux d'analphabétisme a été ramené à 14% en 2014, enregistrant une baisse de 8 points par rapport à 2008. Elle a rappelé que depuis sa création en 1990, son association «a contribué à alphabétiser 1 681 000 citoyens, dont 1 543 906 femmes». Le programme d'alphabétisation, de formation et d'intégration des femmes (AFIF) a permis d'instruire, de former et d'autonomiser plus de 23 000 jeunes femmes âgées entre 18 et 35 ans par le renforcement des apprentissages de base, notamment, la lecture, l'écriture, le calcul et la qualification professionnelle pour la réalisation d'activités génératrices de revenus, a-t-elle mentionné. Ce programme «a permis à de nombreuses femmes de s'intégrer socialement et d'être autonomes quant à leur situation financière par l'accompagnement de différents dispositifs d'aide à l'insertion professionnelle ou à la création d'activités à travers l'agence nationale de gestion de microcrédit», a-t-elle ajouté. Par ailleurs, la présidente d'Iqraâ a indiqué que son association «prévoit l'ouverture de classes d'alphabétisation en langue amazighe à partir de l'année 2015».