Désormais, les actes d'agression commis à l'intérieur des établissements scolaires de la wilaya de Tizi Ouzou tendent à se généraliser. Si les chiffres avancés jusque-là touchent beaucoup plus les élèves, il n'en demeure pas moins que ce phénomène atteint également le personnel éducatif. En effet, rien que la semaine dernière, pas moins de trois personnes se sont plaintes auprès du SATEF (Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation) de Tizi Ouzou, pour signaler des actes d'agression dont elles ont fait l'objet. A l'école primaire «Mimoun Moh Arezki» de la ville de Tizi Ouzou, une enseignante et son directeur ont été traités avec brutalité, la semaine dernière, au sein même de l'enceinte éducative. Un parent d'élève s'en est pris physiquement à eux pendant qu'ils exerçaient «dignement» leur travail. Un autre cas est signalé le lendemain par une enseignante exerçant au CEM «Ounar Mohamed» de Maâtkas. Cette dernière a été violentée par un collégien à l'intérieur de l'établissement. C'est ce que nous avons appris auprès du bureau de wilaya du SATEF. Le Coordinateur local du Satef, Mohand Hand-Ouali, dira à ce sujet : «Nous condamnons fermement ces actes innommables perpétrés au sein des établissements scolaires et tenons à exprimer notre solidarité agissante envers tous les travailleurs de notre corporation en général, et plus particulièrement ceux des établissements cités». Interrogé à propos de la réaction des autorités et de la direction de l'éducation face à ce phénomène, notre interlocuteur a précisé : «La violence physique se propage en milieu scolaire et touche de plus de plus le personnel de l'éducation. Nous avons par le passé tiré la sonnette d'alarme sur ce phénomène afin d'attirer l'attention des responsables concernés sur l'insécurité et les mauvaises conditions de travail qui règnent dans les écoles. Malheureusement, le problème n'a pas été pris au sérieux. D'ailleurs, aucune mesure n'a été prise pour assurer la sécurité au sein des établissements scolaires», a-t-il indiqué. Dans une déclaration remise à la rédaction de notre bureau, le Satef «exige le respect strict des franchises des établissements scolaires… censés être le milieu du savoir», avant d'interpeller les responsables de la wilaya de prendre les mesures nécessaires et urgentes en vue de mettre fin aux atteintes physiques qui ciblent le personnel de l'éducation. A la lumière de cette situation, les cas de violence signalés semblent en cacher bien d'autres, d'où l'impérative urgence de se pencher sérieusement sur ce phénomène.