Le déficit en médecins spécialistes en gynécologie obstétrique, qui dure depuis des lustres, va enfin être comblé à la faveur d'une convention collective passée tout récemment entre des gynécologues libéraux et la direction de la Santé publique et de la Population. La convention est rendue possible, faut-il le souligner, grâce à une décision du wali. Selon une source de la wilaya, ce dernier «a décidé de recourir aux médecins du secteur privé afin de combler le manque en gynécologues obstétriciens enregistré au niveau des maternités des hôpitaux de la wilaya». Au total, 23 gynécologues privés sont mobilisés, à compter de ce jeudi 15 janvier, pour apporter leur concours aux actuels plateaux médicaux exerçant dans les maternités étatiques. Notre source précise que les 23 professionnels concernés ont été reçus, dernièrement, par le wali, en la présence du DSP de Mila, et qu'un programme de travail a été dégagé lors de la rencontre. «Les gynécologues mobilisés en vertu de cette convention assureront la permanence de nuit et pendant les week-ends», souligne-t-on de même source. Une initiative, du reste, louable si l'on sait que le secteur de la santé publique à Mila, qui possède un important réseau de maternités fonctionnelles au niveau des hôpitaux et des polycliniques, ne dispose, en tout et pour tout, que de 3 médecins spécialisés en gynécologie obstétrique, ce qui est, de loin, très en deçà de la norme nationale en la matière et des besoins réelles de la wilaya. Signalons que le manque de gynécologues dans les hôpitaux a toujours été une source de préoccupation majeure à Mila, ce qui pousse parfois les services des maternités à transférer les parturientes vers le CHU de Constantine, notamment pour les cas délicats des césariennes ou ceux nécessitant une assistance médicale hautement qualifiée.