Châteaudun du Rhumel, pour les nostalgiques, fut jadis une paisible agglomération qui abritait juste quelques milliers d'habitants.De nos jours, les générations antérieures et les doyens du village (ChelghoumLaïd, actuellement), évoquent langoureusement la magnificence et la splendeur de ces bois et jardins qui occupaient tout le flanc nord du village, et que l'on appelait communément Djenane El Hakem. Les Châteaudunios racontent avec une pointe d'amertume, mais aussi avec fierté le charme de ces espaces féeriques qui se caractérisaient par une végétation luxuriante où foisonnaient les arbres fruitiers, orangers, pommiers, néfliers et figuiers, ou encore les variétés de plantes et de fleurs qui agrémentaient superbement la nature. L'étendue des prairies mitoyennes à ce site paradisiaque complétait magnifiquement ce panorama qui provoquait l'émerveillement des visiteurs et exerçait une attirance et une séduction irrésistibles sur les promeneurs. Oued El Rhumel, situé aux abords du village, charriait inlassablement dans son cours les eaux ruisselantes et donnait naissance à une nuée d'affluents et de petits ruisseaux qui se déversaient sur les prés verdoyants. «Pour un coin de repos et de villégiature, c'en était vraiment un», nous racontait-t-on. En effet, des familles nombreuses viennent se reposer et se détendre.Les jardins étaient dotés de bancs, de jeux pour les enfants, de carrés de fleurs, d'espaces verts et d'allées,pour répondre aux besoins de citoyens avides de quiétude et de distractions. Djenane El Hakem et ses bois limitrophes sont encore vivaces dans les mémoires, nous affirme-t-on. Il faisait bon d'y vivre et les châteaudunois d'autrefois n'oublieront pas de sitôt ces périodes de joie, de bonheur et le climat bon enfant qui y régnait. Même de nuit, les jardins publics ne désemplissaient pas, car il y avait de l'ambiance et de l'animation. Les villageois et les riverains se régalaient au rythme des soirées artistiques organisées.