Les escrimeuses de l'équipe de France féminine de fleuret ont renoncé à prendre part à l'étape de Coupe du monde qui aura lieu à la salle Harcha (Alger) du 6 au 8 février prochain. Contacté hier par nos soins, le président de la Fédération algérienne d'escrime (FAE), Raouf Bernaoui a indiqué : «Le boycott de la France à Alger à l'occasion de cette étape du Mondial n'est pas un événement. Cette compétition internationale inscrite au calendrier de l'instance internationale (FIE) aura bel et bien lieu à Alger. Plusieurs nations que recèle la crème de l'escrime mondial sont attendues en Algérie. Il s'agit de l'Allemagne, l'Italie, la Belgique, la Corée du Sud et les Etats-Unis entre autres.» Dans un communiqué adressé vendredi dernier au quotidien sportif L'Equipe, la présidente de la Fédération française, Isabelle Lamour, explique les raisons de ce boycott : «En raison de la situation politique actuelle et de l'aggravation récente des événements en Algérie, décision a été prise de ne pas envoyer les filles.» La présidente de la FFE (épouse d'un ancien ministre et actuellement député UMP), qui faisait allusion à la dernière manifestation tenue à Alger contre le journal Charlie Hebdo, où l'emblème français a été brûlé, a ajouté : «Même si certains événements sont difficilement prévisibles, la Fédération internationale d'escrime (FIE) devrait maintenant prendre en compte la situation politique internationale en ce qui concerne l'organisation de ses calendriers.» Il y a lieu de rappeler que l'Algérie avait organisé par le passé la Coupe du monde d'escrime et le Grand prix en 2005 et 2008, avec la présence de l'élite française.