L'Institut Pasteur d'Algérie IPA entend reprendre son activité initiale qui est la recherche.Un chapitre auquel doit se greffer une production performante des vaccins et des sérums qui est appelée à se renforcer. Un défi pour les responsables de l'IPA, qui se disent près à relever. L'année 2015 sera cette de la consolidation et du renforcement de la production de vaccins et ds sérums, a déclaré le directeur général de l'IPE, le Pr Kamal Kezzal, lors d'une journée thématique sur la recherche en santé, organisée jeudi dernier à l'IPA à Dély Ibrahim. Pour lui, toutes les conditions sont réunies pour aller dans ce sens, puisque la situation au plan organisationnel est aujourd'hui stable au niveau d e l'institution. «Notre objectif est de consolider le programme national d'approvisionnement de tous nos produits et surtout encourager la recherche et l'introduction de nouvelles technologies», a-t-il souligné, tout en précisant que l'IPA est un centre de référence de l'OMS. La création de la direction des laboratoires va permettre, a-t-il indiqué, de relancer l'activité de ces laboratoires en matière de diagnostic, de recherche et de formation, à l'image du «laboratoire P3 dédié au virus hautement pathogènes, dont 9 projets de recherche en collaboration avec l'Oms sont programmés. Il y a aussi le lancement de trois projets dans le cadre du réseau Pasteur mondial. Ces projets de recherche seront menés par des jeunes chercheurs, qui s'inscriront dans les axes de développement de Pasteur. Six projets ont été retenus et budgétisés», a-t-il souligné. Les projets en question concernent donc les maladies vectorielles, la virologie, etc. Des centres d'excellence seront donc justement mis en place par des experts de l'OMS à l'IPA dans les domaines des maladies vectorielles, la surveillance de l'utilisation des antibiotiques, les hépatites, le VIH sida et la toxoplasmose, etc. Ainsi, l'IPA est condamné aujourd'hui à améliorer ses moyens techniques et scientifiques pour atteindre ces objectifs, «c'est pourquoi que nous avons lancé un plan de production et la consolidation des moyens pour améliorer les techniques de production avec des équipements nouveaux afin d'élargir la gamme de vaccins et des sérums dans le cadre de partenariats qui sont à l'étude en collaboration avec l'AREES et la direction de la planification au ministère de la Santé sous le concours de l'Etat». Regrouper l'ensemble des compétences et des moyens au niveau de l'IPA. Il s'agit de «consolider» le programme national d'approvisionnement en vaccins et autres produits, en privilégiant notamment la recherche et l'introduction des nouvelles technologies. Ambitionnant de faire de l'IPA un «véritable pôle de production», l'intervenant a mis l'accent sur la nécessité d'améliorer la production assurée par l'établissement, mais également produire de nouvelles molécules, afin de réduire la dépendance de l'Algérie en la matière. Le Pr Kezzal a affirmé que l'année en cours est «totalement assurée» en termes d'acquisition de vaccins, tous types confondus, rappelant que l'institut Pasteur produit certaines variantes destinées à l'usage humain, vétérinaire et environnemental. Le même responsable s'est félicité, à ce propos, de l'acquisition récente par l'IPA de 80 greffes de cornée au profit de patients en attente d'intervention chirurgicale, et ce, à la faveur de la reprise de cette activité après une interruption de deux années. Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, a insisté à cette occasion sur le développement de la recherche dans le domaine de la santé et son intégration parmi les priorités du système de santé.Il a souligné que son département œuvrait à «développer les capacités du système de santé et à investir dans les moyens existants en vue de favoriser la recherche et l'intégrer parmi les priorités du secteur». Le ministre a rappelé à cette occasion la cellule centrale installée récemment pour la relance des plans sectoriels de recherche, outre le budget initial consacré aux projets de recherche inscrits (80 projets au cours des six derniers mois). Il s'est félicité par ailleurs des compétences et potentialités que recèle le secteur de la santé, qui sont susceptibles, a-t-il dit, de contribuer au développement de l'économie nationale et à l'amélioration au classement des universités algériennes en matière de recherche et d'invention».