Une actualisation qui introduit quatre nouveaux vaccins de forme combinée et l'adjonction de prises supplémentaires destinées aux nouveau-nés, conformément aux recommandations de l'OMS et aux exigences de l'épidémiologie nationale. Il s'agit des vaccins antipoliomyélitique injectable, antirubéoleux, antipneumococcique et antiourlien (oreillons). Ces quatre vaccins sont donc répartis sur une période bien définie, du jour de la naissance du nouveau-né jusqu'à l'adolescence. «Cette actualisation a été adoptée après que les experts de la vaccination ont établi l'état des lieux, lors de ce workshop, sur la situation des maladies du PEV, l'évolution du calendrier vaccinal, les recommandations de l'OMS et les expériences internationales, la situation et les tendances du marché des vaccins et les implications des nouveaux vaccins», avait déclaré à la presse le directeur de la prévention au ministère de la Santé, le Pr Mesbah. C'est aussi une condition pour atteindre un des Objectifs du Millénaire fixés par l'OMS, dont la réduction de la mortalité infantile par la vaccination et la lutte contre les maladies transmissibles, l'intégration du vaccin antipoliomyélitique injectable, l'association du vaccin de la rubéole à celui contre la rougeole et l'introduction du vaccin antipneumococcique «doit être accompagnée d'une série de mesures liées au cadre de suivi,à l'impact épidémiologique et bactériologique», avait signalé le Pr Mesbah, avant de souligner que le ministère de la Santé a retenu les principes directeurs qui considèrent que cette actualisation ne devrait pas être parcellaire mais globale et devrait envisager toutes les opportunités permettant d'optimiser le programme élargi de vaccination, telles la simplification par le recours à des vaccins combinés et l'adjonction de prises supplémentaires qui devraient tenir compte de la situation épidémiologique et de ses tendances, des recommandations de l'OMS, des avancées technologiques et des tendances du marché mondial, et devraient, pour les nouveaux vaccins, s'appuyer sur l'élaboration de stratégies spécifiques pour les maladies cibles. L'introduction des rappels vaccinaux contre la rougeole, la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite a été faite en 1997, du vaccin contre l'hépatite virale B en 2000 et du vaccin contre l'hémophilus influenzae B en 2007.Pour rappel, selon l'Oms, 2 à 3 millions de décès sont évités grâce à la vaccination. 78% des décès par la rougeole ont été évités entre 2000 et 2012 dans le monde, mais l'OMS précise que des progrès restent encore à faire en matière de couverture vaccinale, puisque jusqu'à présent, un enfant sur cinq ne profite toujours pas des bienfaits de la vaccination. En 2012, d'après les estimations, 22,6 millions de nourrissons n'ont pas bénéficié de la vaccination. En 2014, l'OMS, l'Unicef et leurs partenaires ont publié le tout premier plan destiné à mettre fin aux décès de nouveau-nés et aux décès à la naissance dus à des causes évitables d'ici 2035. Le Plan d'action demande à tous les pays de prendre des mesures pour assurer des services de santé de base d'un bon rapport coût-efficacité — particulièrement autour de la période d'accouchement mais aussi pour les bébés malades — et pour améliorer la qualité des soins. L'une de ces mesures est d'abord l'actualisation du calendrier national de vaccination, ce que l'Algérie est sur le point de mettre en œuvre.