Partie de l'enfer de In Guezzam, la famille Skoberg est enfin arrivée à Tamanrasset, étape cruciale d'un long périple qui doit la mener vers la mer Méditerranée, là où elle était prévue par l'ONAT. Si l'erreur est humaine, la chaleur dans la capitale du Hoggar ne l'est pas. Heureusement, ici, il y a l'avion. Dès le matin, Thöry et Anita sont à l'agence Air Algérie, le responsable de l'ONAT de Tamanrasset étant parti en vacances. A Tipaza. Dans la file d'attente, la jolie Danoise brûlée par le soleil est prise d'un doute : Aller en avion ? Y a pas eu un crash d'Air Algérie, il y a quelques jours ? Ce sont les chemins de Dieu…, commente un Targui dans la file. Pendant que Anita se demande si Dieu sait piloter un Boeing d'Air Algérie, une cliente explique : Tout va s'arranger maintenant, il y a le cessez-le-feu au Liban. Thöry ne voit par le rapport. Mais arrivés enfin devant le bureau, le couple danois reçoit sa première bonne nouvelle depuis trois jours : Vous avez de la chance, il y a un vol cet après-midi pour Alger. Tout contents, les Danois achètent 4 billets, même si 1000 euros pour deux adultes et deux enfants a de quoi les refroidir. Ce qui est quand même une bonne chose au mois d'août. Avec 1000 euros, on peut aller à New York…, commente Anita. Ruinée mais soulagée, la famille Skoberg est retournée chez Khaoulen. Le temps de prendre les affaires, de réhydrater les enfants à grands seaux d'eau et elle part pour l'aéroport, en taxi. Vous devriez être à la mer en cette saison, dit le chauffeur. Les Danois ne disent rien. L'aéroport d'Aguenar n'est pas loin. En dix minutes, ils y sont. Le temps de descendre du taxi et un mol employé de l'aéroport leur annonce la suite du cauchemar : Alger ? Le vol a été annulé. Mais pourquoi ? hurle Anita. Un ennui technique madame. Le pilote est mort hier soir d'un accident de voiture en sortant du bar… … A suivre