La grippe qui sévit actuellement est saisonnière et causée par les perturbations climatiques. C'est du moins ce qu'a déclaré hier Abdelmalek Boudiaf, ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, ajoutant qu'il ne s'agissait ni de «grippe aviaire ni de grippe porcine». Des déclarations faites en marge de la fin de la session d'automne du Parlement à l'Assemblée populaire nationale (APN). Concernant les statistiques, le département ministériel a enregistré 13 décès des suites de cette grippe qui a touché particulièrement les personnes âgées et les enfants en bas âge qui souffraient de maladies chroniques. Dans ce contexte, il faut adopter une attitude préventive en s'éloignant des personnes malades et en se lavant fréquemment les mains. La vaccination contre cette grippe, dira-t-il, «se poursuit toujours au niveau des hôpitaux et des pharmacies jusqu'en mars prochain». Il a fait remarquer que l'état d'alerte décrété dans certains hôpitaux était «chose normale», car, «il est du droit du citoyen qui se déplace à l'hôpital de bénéficier d'un traitement et du vaccin», a-t-il dit. La grippe saisonnière actuelle est tout à fait normale, a indiqué le professeur Mouffok, chef du service des maladies infectieuses (CHUO), observant que parmi les sujets infectés, certains s'en remettent rapidement, d'autres sont contraints à l'alitement, alors que les plus fragiles nécessitent une prise en charge hospitalière. «Aucun décès dû à la grippe n'a été enregistré au CHUO», a-t-elle également déclaré, signalant que seule une patiente gravement infectée par le virus H1N1 a été hospitalisée. Il s'agit d'une femme (44 ans) non vaccinée, admise le 20 janvier dernier au CHUO, où elle est actuellement prise en charge au niveau du service de réanimation. Pour le professeur Zoubir Fouatih, chef du service épidémiologie et de médecine préventive au CHUO, la grippe est une problématique planétaire aggravée par les mutations du virus. Elle a un impact socioéconomique important non seulement lié aux coûts des soins, mais aussi à ceux des arrêts-maladie pour les entreprises. En plus de la vaccination, les mesures d'hygiène sont essentielles pour réduire la transmission interhumaine du virus pendant la période épidémique.