Depuis quelques jours, entre rumeurs et informations contradictoires, la question de savoir si Oran venait de faire face à des cas de grippe aviaire, porcine ou simplement saisonnière, a été abordée au CHUO lors d'un point de presse donné ce lundi. Après la confirmation d'un cas positif de H1N1, et du décès qui s'en est suivi à l'EHU concernant une femme de 40 ans venant d'accoucher, puis le décès de son bébé, les professeurs Mouffok et Fouatih des services infectieux et épidémiologie ont tenu à apporter des précisions. Précisions qui viendront encore confirmer un deuxième cas positif de H1N1, celui d'une femme de 44 ans, mère de 4 enfants et qui se trouve dans un état stationnaire sous assistance respiratoire au service de réanimation pavillon 5 du CHUO. Hospitalisée depuis le 20 janvier, des examens complémentaires sont en cours pour déterminer d'éventuelles pathologies cachées qui pourraient expliciter l'état sévère de cette patiente. Et pour cause, pour le professeur Mouffok, «jusqu'à aujourd'hui, Oran n'est confrontée qu'à des cas de grippe saisonnière, qui peuvent être sévères quand il y a un terrain favorable de pathologies comme le diabète, les maladies cardiaques ou comme cette femme en fin de grossesse. Il faut savoir que les virus de la grippe subissent des mutations légères, d'où le fait que chaque année on a un nouveau vaccin. Cette année, la campagne de vaccination, qui a débuté en octobre et qui va reprendre ces jours-ci, concerne 3 types de virus, le B, le H3N2 et le H1N1», ajoutant du coup que «rien d'exceptionnel n'a lieu à cet état de fait. Les cas graves d'épidémie ne peuvent survenir que tous les 10,15, ou 20 ans, avec de grandes mutations du virus de la grippe et pour lequel les populations ne sont pas préparées», a encore expliqué le professeur. On explique encore que le virus H1N1, d'origine porcine ou aviaire, circule maintenant depuis 2009 dans le monde et en Algérie et que c'est désormais un virus de grippe saisonnière. Pour mieux tranquilliser les malades et leurs familles, l'oratrice a encore ajouté que 4 500 personnes relevant du personnel médical du CHUO avaient été vaccinées, sauf «pour ceux qui ont refusé». Les malades hospitalisés ont aussi été vaccinés, ce sont les services dits sensibles comme la maternité, la médecine interne et l'oncologie qui ont été prioritaires.