Le rideau tombera aujourd'hui sur la 30e édition de la Coupe d'Afrique des nations, avec la finale qui opposera, ce soir à 20h au stade de Bata, la Côte d'Ivoire au Ghana. C'est la deuxième finale entre les deux nations, après celle de 1992, qui a vu les Eléphants triompher aux tirs au but. Cette fois aussi, la finale s'annonce serrée et indécise, lorsqu'on sait que les deux équipes possèdent les meilleures attaques et meilleures défenses. Les hommes d'Hervé Renard, conduits par Yaya Touré, vont compter, encore une fois, sur leur trio d'attaque, Gradel, Gervinho et Bony, pour faire la différence, et sur une défense rajeunie autour de l'imposant Kolo Touré, pour veiller au grain. De leur côté, les Black Stars, tout aussi solides en défense et efficaces en attaque, notamment depuis les quarts de finale, vont s'appuyer sur les frères Ayew et l'ailier Atsu, qui évolue à Everton, pour espérer triompher et enrichir leur palmarès par une cinquième couronne, mais surtout pour renouer avec la consécration, 32 ans après leur dernier sacre en Libye en 1982. L'attaquant Assamoah Gyan est incertain pour cette finale, qui sera rehaussée par la présence du président de la FIFA, qui se trouve en Guinée équatoriale depuis vendredi. M. Blatter a assisté, hier, au match de classement entre le pays organisateur et la RD Congo. Il devait signer aussi un protocole d'accord et de partenariat avec son homologue de la CAF, Issa Hayatou, portant sur le développement du football dans le continent. Les organisateurs espèrent toutefois que la petite finale et la finale se dérouleront dans le calme et loin des incidents ayant émaillé la demi-finale entre le Ghana et la Guinée équatoriale. Des incidents qui ont fait réagir le président la Guinée équatoriale, Teodoro Obiang, qualifiant le comportement des habitants de Malabo d'«attitude infantile». «Malgré les efforts consentis, les ennemis du progrès et de la paix du peuple de Guinée équatoriale ont fait preuve de manque de maturité politique en organisant de violentes manifestations au stade de Malabo», a assuré le président Teodoro Obiang. La CAF, rappelons-le, a infligé à la Fédération équato-guinéenne de football (Feguifut) un match à huis clos avec sursis et une amende de 100 000 dollars.