Le ministre de l'Intérieur a estimé hier que le nombre de terroristes qui ont bénéficié des dispositions de la loi sur la paix et la réconciliation se situe « entre 250 et 300 individus ». Pour le ministre, ce bilan est bien sûr « positif ». Il y a deux mois, M. Zerhouni avait arrêté le nombre à « 80 au maximum » dans une émission de la radio. Il faut rappeler que les autorités ont accordé un délai de six mois aux terroristes pour se rendre, à compter du 29 février dernier, date de la promulgation de la loi sur la paix et la réconciliation nationale. Ainsi, au 28 de ce mois, l'Etat est censé, théoriquement, abattre son « Seif El Hadjadj » sur les dernières poches du GSPC dont on ignore encore le nombre. Signalons que des forces combinées de l'ANP, de la gendarmerie et de la police ont déjà pris position dans certaines régions, à l'image de la Kabylie et de Boumerdès en prévision d'une grande offensive, dit-on, à l'expiration de la date butoir. Mieux encore, la rumeur fait état de la possibilité de voir les autorités recourir à un couvre-feu pour quelques jours dans certaines régions pour mener à bien la « dernière bataille ».