Au moins 300 anomalies dans la forme ont été signalées par les citoyens, des employés communaux et ceux de la daïra. L'approche platonicienne de la gestion des affaires de la wilaya n'est pas prête à céder place à une objectivité salutaire pour la population. Dans le cas du récent affichage des listes des 2063 bénéficiaires des logements sociaux, ce sont les chiffres qui parlent d'eux-mêmes. Sur plus de 6000 recours adressés à la commission désignée à cet effet, les jours qui ont suivi l'affichage des listes provisoires, seuls 78 cas ont été jugés fondés par ladite commission alors que 12 autres sont maintenus en suspens jusqu'aux prochains jours. Une source digne de foi n'a pas manqué de rappeler allusivement que «la bonne volonté du chef de daïra en sa qualité de président de la commission d'attribution a buté sur d'énormes difficultés». L'euphémisme «difficultés» est interprété par une autre source comme «pressions et lobbies décideurs». Au moins 300 anomalies dans la forme ont été signalées par les citoyens, des employés communaux et ceux de la daïra. Des attributaires sans filiation, d'autres dont les noms ont été reproduits sur les listes à deux reprises, des centenaires et des personnes décédées, des adresses fictives (documents faisant foi)… ont entaché l'opération. Nos sources ont également indiqué que les élus des deux chambres, les élus de l'APW, ceux de l'APC du chef-lieu de la wilaya, les secrétaires généraux de certains partis et une pléthore de cadres de l'administration ont réussi à imposer leurs proches lors des opérations d'étude des dossiers et de recours. D'aucuns se demandent si on réussira à apaiser les esprits aux prochaines attributions quand le citoyen, déjà incrédule, saura, de facto, que son recours ne sera d'aucune utilité. Remake de l'attribution de l'été 2011.