Le concours de magistère organisé par la faculté des lettres et sciences humaines de l'université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou (UMMTO), dans le cadre de l'ouverture de l'Ecole doctorale de français, programmé pour jeudi 23 septembre n'a pas eu lieu. Plus de 40 étudiants sur près de 80 se sont vu exclure de la course aux 30 postes ouverts, dont la moitié en littérature et l'autre en linguistique. Les éliminés ont appris, le jour même de l'examen, dans un affichage sur lequel figuraient les noms des candidats retenus, après études des dossiers d'admission, que « tout étudiant ayant subi des examens de synthèse durant son cursus ne passera pas l'examen », alors que cette condition ne figurait pas dans le précédent affichage. Ce qui est considéré comme injuste et illégal par les étudiants. La décision d'interdire à certains de passer le fameux examen « laisse supposer une volonté délibérée de la part de ses organisateurs de dévier un concours en une manœuvre opaque de présélection », selon les exclus, dans une pétition remise à notre bureau. La doyenne de la faculté, en l'occurrence M. Tigziri, est intervenue pour tenter de convaincre les étudiants de se calmer. « Elle nous a affirmé qu'elle autorise exceptionnellement, après une prétendue réunion qu'elle a présidée avec le jury qui aurait donné son accord, tous les candidats ayant déposé leur dossier de candidature en bonne et due forme en excluant deux cas de la postgraduation pour absence et l'autre pour cas disciplinaire », expliquent les étudiants du département de français. Soutenus par l'un de leurs enseignants, ils déclarent : « Ce genre de pratique est illégal. C'est une décision arbitraire de la part des responsables d'une université comme celle de l'UMMTO qui a trop régressé sur tous les plans ces dernières années ». Une assemblée générale a été improvisée sur place suite à cette interdiction surprise. Les étudiants exigent le report du concours. A défaut, « nous sommes prêts à aller devant les tribunaux pour que chacun assume ses responsabilités », affirment les candidats protestataires qui demandent « le maintien des conditions d'accès strictement limitées à celles citées dans le premier affichage sans y greffer d'autres conditions nouvelles ». La pétition sera transmise au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique ainsi qu'à l'ambassade de France à Alger, car il y avait parmi les membres du jury des enseignants universitaires venus de France. A noter aussi que les étudiants qui n'ont pas encore soutenu leur mémoire de fin d'études pour diverses raisons, c'est-à-dire indépendamment de leur volonté, sont éliminés d'office.