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Affaire de l'importation de 250 000 capsules et cartouches au port d'annaba : Un importateur, un transitaire et un douanier devant la justice Annaba : les autres articles
Impliqués dans l'affaire de la saisie de quelques 250 000 capsules et autant de cartouches vides, saisies la semaine dernière par les douanes algériennes au port d'Annaba dans un conteneur de 40 pieds, l'importateur, le transitaire et un agent de douane ont été présentés, hier, devant le procureur de la République près le tribunal d'Annaba. Le représentant du ministère public a renvoyé les mis en cause devant le juge d'instruction. Les trois accusés sont poursuivis, chacun en ce qui le concerne, pour importation frauduleuse de produits prohibés, fausses déclaration et complicité, avons-nous appris de sources policières. A l'heure où nous mettons sous presse, les trois accusés sont toujours auditionnés par le magistrat instructeur. L'importateur, établi dans la wilaya de Batna, ainsi que son transitaire de Khenchela ont été interpellés, mardi, lors de l'opération de dédouanement de la marchandise. La police judiciaire qui s'est saisie de l'affaire a soupçonné une complicité douanière interne, dont les aveux du transitaire ont permis de l'identifier et l'interpeller. Selon les premières informations, le mis en cause a usé d'une fausse déclaration pour tenter de faire passer sa marchandise prohibée qui, faut-il le souligner, a été sur le point d'être dédouanée. « Selon la déclaration de l'importateur, sa marchandise est composée d'articles de ménage. Elle a été importée depuis la Turquie. Lors de la fouille, il a été découvert 25 cartons contenant chacune 100 000 unités soit 250 000 capsules et autant de cartouches vides de calibres 12 et 16 millimètres. Outre des poursuites judiciaires, il risque une lourde amende qui est en cours d'estimation. Son transitaire n'est pas en reste tout autant que le douanier complice», révèlent les mêmes sources. C'est suite à des renseignements faisant état d'une tentative d'introduire des capsules de cartouche, des articles nécessaires pour la fabrication des munitions pour fusils de chasse, que les douanes algériennes, associés aux services de sécurité, ont pu démanteler cette association. Il faut savoir que les cartouches et les capsules, tout autant que la poudre noire, sont très prisées par les chasseurs. L'indisponibilité de cette munition, décidée durant la décennie noire pour éviter qu'elle tombe aux mains des terroristes, a fait naitre un grand trafic, dont la plaque tournante est située au niveau du triangle Batna, Barika et Bouhmar. Un important marché que l'Etat perd sans pour autant anéantir celui informel. De l'avis des économistes : «L'Etat peut récupérer ce marché et de surcroit le contrôler. En persistant dans cette mesure, l'Algérie enregistre non seulement un déficit colossal mais ne contrôle pas la destination de cette munition». Quant aux adeptes de la chasse, l'avis est troublant. Pour eux : «l'Algérie n'est souveraine dans ses décisions qu'avec son peuple. Pour les nationaux amateurs de la chasse, cette pratique est interdite. Ce qui n'est pas le cas pour les Qataris qui, non seulement sont autorisés à exterminer une faune en voie de disparition, mais l'Etat leur assure la sécurisation en les escortant dans les lieux de massacres de ces animaux».