Le Tribunal arbitral international du sport (TAS) a réhabilité la JS Kabylie en tranchant en sa faveur dans le litige qui l'oppose à la CAF et la FAF. «L'appel du JSK a dès lors été admis et la décision du Comité exécutif de la CAF annulée avec effet immédiat», est-il mentionné dans la décision du TAS qui demande à la CAF d'annuler toutes les sanctions prises à l'encontre du club algérien. Le TAS a constaté dans son communiqué que «la procédure disciplinaire menée par les instances de la CAF n'était pas conforme aux règles de la CAF», précisant que «la décision de la CAF a été prise sans que les représentants de la JSK ne soient entendus ou même informés de la procédure en cours». La JSK avait saisi le TAS suite à la suspension qui lui a été infligée par la CAF, la privant de toute participation continentale pendant deux saisons, consécutivement aux incidents survenus lors du match JSK-USM Alger du 23 août 2014 à l'issue duquel le joueur de la JSK, le Camerounais Albert Ebossé avait perdu la vie. Cette dernière décision avait été prise par le Comité exécutif de la CAF le 8 octobre 2014 et avait été immédiatement rejetée par la JSK devant le TAS. Outre cette sanction, la JSK qui joue actuellement à huis clos, s'est vu interdire de jouer au stade de Tizi-Ouzou jusqu'à la fin de la saison. La réhabilitation de la JSK par le TAS dévoile l'inutilité de la présence du président de la FAF au sein du Comité exécutif de la CAF dans la mesure où il aurait pu attirer l'attention de la Confédération sur ce qui est qualifiée par le manager de la JSK, Samir Idrès, d'injustice. Au moment où la FAF veut détourner le débat en évoquant dans son communiqué «la participation ou non de la JSK à la Ligue des champions d'Afrique», le manager du club a estimé que la décision du TAS est une « victoire pour la JSK et le sport algérien car la JSK a le statut de victime et pas d'accusée dans cette affaire ». En ce sens, le manager de la JSK a estimé que «la balle est dans le camp de la CAF qui doit exécuter dans l'immédiat la décision du TAS ». En ce sens, il a insisté sur le retour de l'équipe au stade du 1er-Novembre de Tizi Ouzou et a également évoqué des « réparations et dédommagements » pour tous les préjudices subis par la JSK. En somme, il s'agit d'un affront pour la CAF et surtout la FAF, dont le président qui est membre du Comité exécutif ne semble pas avoir agi dans le sens d'empêcher ce qui est qualifié par la JSK «d'injustice», sachant que cette équipe a toujours bien représenté l'Algérie et demeure le club le plus titré du pays et une fierté pour la nation du fait de ses performances et de sa notoriété en Afrique.