Pas moins de 212 appartements et des locaux commerciaux de l'ex- EPLF, vendus en 1992, demeurent toujours dans une situation administrative irrégulière. L'association Lalla Maghnia, composée des acquéreurs, a tapé à toutes les portes pour obtenir leurs documents, notamment le livret foncier, mais en vain. «Nous avons acquis des logements de l'EPLF (aujourd'hui ENPI) en payant la totalité des sommes exigées sans aucun retard. Aujourd'hui, nous n'avons ni acte de propriété, ni livret foncier. Nous nous sommes plaints auprès de toutes les administrations mais aucune n'a daigné nous répondre, à l'exception du premier ministère qui nous avait informés le 15 mars 2010, que notre requête avait été transférée au ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme pour étude et une correspondance de la daïra de Maghnia incitant l'entreprise concernée à régulariser notre situation, mais après ça, aucune suite, nous sommes toujours dans la même situation», soulignent, dépités, les habitants. Dans une dernière requête, l'association interpelle le président de la République pour «intervenir auprès des structures concernées pour le règlement de cette situation qui perdure depuis 23 ans et mettre fin à cette lenteur administrative». Un dernier appel d'un père de famille : «Je souhaiterais avoir mon livret foncier et mourir !»