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Dérapage du PDG d'ooredoo : La caution de Hamid Grine
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Publié dans El Watan le 24 - 02 - 2015

Ceux qui s'attendaient à un rappel à l'ordre de la part des autorités, viennent d'être édifiés sur les intentions du pouvoir concernant la presse à travers le soutien apporté, hier à Mascara, par le ministre de la Communication au patron d'Ooredoo.
Hamid Grine poursuit sa croisade contre la presse indépendante et cautionne le dérapage de Joseph Ged. Vingt-quatre heures après la déclaration scandaleuse et répréhensible de Joseph Ged, PDG de la multinationale de téléphonie mobile Ooredoo, le ministre de la Communication lui apporte un soutien éhonté.
Un membre du gouvernement et un patron d'une multinationale qui se liguent contre les médias. L'ancien attaché de presse de Djezzy, nommé ministre dans le gouvernement de Sellal au lendemain de la reconduction de Bouteflika pour un quatrième mandat, a indiqué, hier à partir de Mascara, qu'il «ne peut que souscrire une pareille déclaration» et que selon lui, les propos du patron de l'opérateur de la téléphonie mobile lui paraissent «pragmatiques, rationnels, professionnels et éthiques».
Ainsi Hamid Grine s'érige en nouveau procureur de la bien-pensance. C'est donc un membre du gouvernement qui défend un patron privé qui a associé son entreprise à l'émirat du Qatar. La connivence entre les deux personnages est manifeste pour porter un coup dur à une presse jalouse de son indépendance éditoriale. Ce dérapage appelle une réaction forte du gouvernement Sellal et un rappel à l'ordre de son ministre, sinon il se rend complice de la forfaiture.
Car, les propos tenus par le patron d'Ooredoo ne sont ni rationnels ni professionnels. Joseph Ged s'est permis de sommer les journalistes algériens de ne pas critiquer le gouvernement algérien et le Qatar. «Nous ne cautionnerons d'aucune façon des attaques personnelles, ni envers l'Algérie ni envers le pays d'où a commencé l'aventure Ooredoo, le Qatar, à défaut de quoi elle ( la presse) sera privée de publicité», a-t-il déclaré mercredi soir, sous les applaudissements de son ami le ministre. Un grave précédent. En termes clairs tout journal qui ose critiquer les gouvernements algérien ou qatari sera privé de la publicité de l'opérateur de la téléphonie mobile Ooreddo.
Un odieux chantage revendiqué et assumé publiquement qui a provoqué une levée de boucliers chez la corporation. Des journalistes ont dénoncé des «propos irrévérencieux d'un PDG alors qu'il n'a pas à s'immiscer dans un débat qui ne le regarde pas et qui ne le concerne ni de près ni de loin». Si les propos du patron de la multinationale qatarie sont aussi répréhensibles que condamnables, le soutien qui lui apporte le ministre de la Com' de Bouteflika est encore plus scandaleux.
Louisa Hanoune n'a pas eu tort d'assurer que «nous sommes en train de constater le délitement de l'Etat algérien à cause de la jonction violente entre les institutions de la République et les hommes d'affaires». Il faut dire que depuis la reconduction de Abdelaziz Bouteflika, le clan a déclaré une guerre économique aux médias indépendants pour les soumettre. Le ministre de la Communication, Hamid Grine, s'est chargé de la sale besogne en passant son temps à harceler des titres de la presse écrite pour façonner un paysage médiatique servile.
Usant de la publicité comme arme de guerre pour soumettre les journaux, des membres du gouvernement «exhortent» les annonceurs privés, algériens et étrangers, de ne pas placer leurs annonces dans des journaux connus pour leur ton critique. Si certaines entreprises résistent, d'autres par contre ont cédé face aux pressions visant à assujettir la presse. Le procédé relève beaucoup plus de pratiques «dignes de milieux mafieux» comme le dénoncent nombreux acteurs politiques nationaux.
Cependant, la sortie du patron de l'entité algérienne du groupe Ooreddo a dépassé tout entendement, en demandant aux journalistes algériens de ne pas dire du mal de l'émirat du Qatar. Cet Etat dont l'ex-chef de la diplomatie ne s'est pas gêné de «remettre à sa place» Mourad Medelci lors d'une réunion de la Ligue arabe sans que cela suscite la moindre réaction officielle. En somme, c'est une immixtion flagrante dans les affaires internes de l'Algérie puisque le patron d'Ooredoo a laissé entendre que tout propos critique de la presse nationale à l'égard du Qatar est à caser dans le registre de l'atteinte à l'éthique.
Pour rappel c'est le même patron de la multinationale avec la complicité des responsables sportifs locaux qui avait tenté de «détourner» l'équipe algérienne du football à son retour de la Coupe du monde vers Doha. Une manœuvre opérée par l'émir lui-même, mise en échec à la dernière minute. D'autres manquements ont été commis par la multinationale, mais les autorités avaient fermé les yeux. On attendait naïvement un rappel à l'ordre de ces mêmes autorités après les dérapages de mercredi dernier. Voilà que le gouvernement, à travers le ministre de la Communication, s'est fendu d'une caution.


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