Certaines cités AADL de la capitale se dégradent à vue d'œil. L'entretien étant absent, les espaces communs tels que les cages d'escalier et les halls d'entrée sont devenus insalubres. A la cité AADL 1 de Bab Ezzouar, les locataires se plaignent d'une panoplie de problèmes. «Au fil du temps, les agents de l'AADL se sont complètement désengagés. Nous sommes réduits à nous occuper nous-mêmes des différentes réparations et effectuer toutes les tâches d'entretien», dénoncent les résidants. En effet, en l'absence d'une prise en charge effective de ces espaces communs, les locataires de certains immeubles sont tenus de réaliser toutes les réparations, notamment celles ayant trait à l'éclairage, au réseau d'assainissement et aux canalisations d'eau potable. Le plus grand problème qui touche les locataires reste incontestablement celui du manque d'hygiène. «Les femmes de ménage ne font pas leur travail. Elles nettoient uniquement le hall d'entrée et le rez-de-chaussée», affirment les locataires du bâtiment 34. «Pour faire tous les étages, il faut plus de personnel. Une femme d'ouvrage ne peut à elle seule nettoyer tous les étages», confie un locataire. Outre ces lacunes, les locataires de l'immeuble n° 34 déplorent l'état de dégradation de l'entrée de leur bâtiment : «Les escaliers de l'entrée s'affaissent de jour en jour. Un écart visible s'est créé entre le seuil de la porte et les escaliers. Nous avons pris attache à plusieurs reprises avec les responsables de l'AADL en vue de prendre en charge les travaux de réparation, en vain.» Dans le même ordre d'idées, les occupants tiennent à dénoncer les réparations pratiquées sur l'ascenseur de leur immeuble qui se font de manière tout à fait superficielle. «L'ascenseur tombe souvent en panne, car les réparations ne sont pas opérées de manière professionnelle. Il arrive que les réparateurs enlèvent des pièces d'un ascenseur pour les monter sur un autre. Ceci s'apparente à du rafistolage», déplorent-ils. Le désengagement des responsables de l'AADL s'illustre également par le laisser-aller qui caractérise la gestion des sites. «Un propriétaire d'un restaurant s'est permis de construire une bicoque en guise d'extension à son établissement. Cette baraque empiète sur l'espace réservé aux piétons», assurent les résidants. Et d'ajouter : «De la fumée émane de cette baraque à longueur de journée. Nous avons sollicité l'intervention des responsables de l'AADL pour mettre un terme à ce dépassement, mais rien n'a été fait.» Signalons que nombre de locataires des cités AADL de la capitale ont été exemptés du paiement des 200 DA des charges consacrées à l'entretien. Selon des habitants de ces cités, «cette décision est une manière de se désengager encore plus», soutiennent-ils.