Les usagers du train sont nombreux à exprimer leur ras-le-bol des mauvaises prestations qu'assure la Société nationale du transport ferroviaire (SNTF). En plus des interminables retards, les voyageurs subissent d'autres désagréments encore plus insupportables. «Après une attente de près d'une heure parfois, les agents de la SNTF trouvent le moyen de nous retarder encore davantage, nous empêchant de sortir à notre arrivée à la gare Agha», raconte une cliente. En fait, au lieu de procéder à la vérification à l'intérieur du train ou avant l'accès aux arrêts, les agents de contrôle ont innové en retenant les centaines d'usagers dans la station et les laisser sortir au compte-gouttes, après vérification de leur ticket. Pour ce faire, la sortie principale a été barricadée et les usagers doivent se mettre en file indienne sur des dizaines de mètres à attendre leur tour pour présenter leur ticket. Une opération qui prend une dizaine de minutes, voire plus, apprend-on. Le drame, ajoutent des usagers, est que le train, notamment le matin, est toujours plein à craquer. «J'ai failli m'évanouir à plusieurs reprises sur le trajet Birtouta-Alger, en raison de la surcharge des wagons, dû au retard du train», raconte un autre citoyen. Selon lui, il y a quelques jours le train n'a pu démarrer. Et pour cause, «les portes ne voulaient pas se fermer à cause du nombre important d'usagers dont certains avaient un pied ou un bras dehors». Et avec toute cette anarchie, les agents de contrôle trouvent le moyen de nous retarder encore davantage, au lieu de nous présenter des excuses ou nous rembourser pour les mauvaises prestations offertes.