A entendre le directeur de la formation professionnelle de la wilaya de M'sila disserter sur les objectifs fixés pour la rentrée professionnelle 2004-2005, tout porte à croire que la politique poursuivie par ce secteur des années durant, où on formait plutôt des chômeurs, est en phase de subir un lifting pour devenir plus pragmatique avec comme corrolaire une forte propension à l'emploi et mieux adaptée aux exigences de l'économie mondiale. Pour ce faire, des dispositions ont été prises telles l'augmentation des capacités d'accueil, la rationalité dans le fonctionnement des centres de formation (étalement de l'activité pédagogique) et le développement de la formation par l'apprentissage, qui « se singularise, dira le directeur de la formation professionnelle, par des coûts moindres, l'assimilation rapide du métier et les prédispositions de l'apprenti à s'intégrer dans le milieu professionnel ». Cette intégration est confortée par la mise en œuvre des conventions-cadres entre les secteurs de la formation professionnelle et les autres secteurs d'activité. La contrainte majeure qui handicapait ce mode de formation étant levée par le fait, a soutenu le directeur, que « ce n'est plus l'apprenti qui doit déceler un stage pratique, mais c'est la structure qui l'oriente ». Dans ce contexte, a-t-il ajouté, « 26 conventions-cadres ont été signées qui, tout en visant la mise à disposition de stages pratiques et l'intégration des apprentis, vont permettre la mise en œuvre d'un programme d'envergure dont l'objectif se matérialise par le placement de 4000 nouveaux apprentis ». Outre sa focalisation sur la formation par l'apprentissage, la direction de la formation professionnelle a pris l'initiative de restructurer les offres de la formation pour la session de septembre 2004, par l'introduction de nouvelles spécialités liées aux métiers de l'artisanat, particulièrement la poterie céramique, l'habillement traditionnel, la broderie, la tapisserie, et ce, au niveau de Bou Saâda, Zitoune et Maâdid. Les spécialités liées aux métiers manuels sont l'électricité, la mécanique, les installations sanitaires et gaz, ainsi que la réactivation de la branche BTPH, des spécialités, telles que la maçonnerie dans laquelle le taux d'apprentis formés n'a pas dépassé 0,16 %, dira le directeur. Alors que dès cette rentrée on table sur 10 % pour les spécialités ayant trait aux nouvelles technologies, la direction de la formation professionnelle compte ouvrir une nouvelle spécialité, la mécatronique regroupant les métiers de mécaniciens électricien-auto et tollier. Dès la réception de l'équipement technico-pédagogique pour un effectif de 200 stagiaires.