La ville de Tizi Ouzou traverse un désert culturel durant cette saison estivale. Faute d'animation artistique ou autres activités culturelles, les habitants de la plus grande agglomération de Kabylie sont privés de toute évasion culturelle susceptible d'alléger le marasme que leur impose l'atmosphère suffocante de l'été. La maison de la culture Mouloud Mammeri, qui demeure le centre de gravité de l'action culturelle et le point de chute des passionnés des arts dans la capitale du Djurdjura, est fermée depuis la fin juillet dernier pour congé annuel et ne rouvrira ses portes qu'au mois de septembre prochain. D'aucuns trouvent, en tout cas, que le moment est mal choisi pour une telle fermeture. Mis à part cet établissement, Tizi Ouzou ne compte aucune structure à la mesure d'abriter des festivités culturelles comme dans les autres régions du pays. Au chapitre des activités organisées durant cette saison estivale, l'on relèvera uniquement l'hommage rendu au Cheikh El Hasnaoui et la 4e édition des journées poétiques qui ont eu lieu respectivement à la maison de la culture et à Azeffoun. Pour les jours à venir, il faudra attendre la prochaine rentrée qui débutera par le Festival de danse populaire arabo-africaine qui se déroulera du 31 août au 5 septembre, soit au stade Oukil Ramdane ou celui du 1er Novembre, (le choix définitif n'étant pas encore fait). Dans certaines localités, d'autres activités éparses ont été également organisées durant cet été, mais cela reste en deçà des attentes du public. A ce registre, il y a lieu de rappeler, entre autres, les journées théâtrales « Raconte-Arts » à Beni Yenni et aux Ouadhias, la Fête du tapis à Ath Hichem (Aïn El Hammam) et la Fête du bijou à Beni Yenni. Toutefois, la maison de la culture Mouloud Mammeri n'a pas raté l'opportunité des vacances pour procéder à des travaux de rénovation. A cet égard, le directeur de l'établissement, El Hadi Ould Ali, a affirmé que ces travaux sont en cours dans la salle de spectacles dont la sonorisation, la climatisation et l'éclairage seront rénovés. A moyen terme, pour pallier le manque en matière d'infrastructures culturelles à Tizi Ouzou, la direction de la culture de wilaya vient de mettre au point un programme qui vise des réhabilitations en série. Selon M. Ould Ali, au calendrier de ces projets, figurent, entre autres, le théâtre Kateb Yacine et la salle de cinéma le Mondial qui seront prêts à l'usage au mois de décembre prochain. La salle de cinéma Djurdjura, elle aussi, sera réhabilitée, dira encore le directeur de la culture, ajouter à cela, la réalisation d'une annexe de la Bibliothèque nationale dont l'avis d'appel pour le concours d'architecture vient d'être lancé et le projet sera livré dans 24 mois. En dehors de la ville de Tizi Ouzou, le premier responsable du secteur de la culture a évoqué d'autres actions telles que les travaux d'entretien du site archéologique de Tigzirt, la réalisation d'une bibliothèque à Tizi Ghennif et la réhabilitation du centre culturel de Azazga.