- Vous êtes porte-parole de l'Association des propriétaires de fusil de chasse de Bouira. Votre mobilisation dure depuis 2002... Nous avons initié plus de 600 rassemblements de protestation au niveau de la wilaya de Bouira, sans compter nos déplacements à la 1er Région militaire de Blida, le ministère de l'Intérieur (9 fois), deux fois à la présidence de la République et nous avons également sollicité de nombreux responsables sur notre cas sans que cela ne donne de résultats. La plupart des propriétaires de ces fusils sont des personnes âgées et parfois elles ne peuvent même pas se déplacer pour prendre part à nos actions dans le but d'interpeller les pouvoirs publics sur notre dossier. - Où en est-on avec la procédure de restitution des fusils ? Depuis mai 2012, le nombre des fusils de chasse restitués ne dépasse pas les 1500 sur les 9500 confisqués au niveau de notre wilaya. Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, lors de sa dernière visite effectuée l'année dernière à Bouira, nous a pourtant promis que toutes les armes confisquées au niveau national, en particulier à Bouira, seront restituées avant septembre 2014. Le même responsable a assuré à travers plusieurs déclarations faites dans la presse locale que toutes les armes seront remises. Il n'a pas tenu ses promesses et ses engagements. Nous réclamons l'accélération des procédures de restitution dans les plus brefs délais. Les pouvoirs publics doivent impérativement assumer leurs responsabilités. Qu'ils nous rendent nos armes ou qu'ils nous indemnisent ! - Vous maintenez les rassemblements hebdomadaires... Nous maintiendrons toujours la pression. Nous comptons organiser d'autres actions de rue et nous allons saisir de nouveau le ministère de l'Intérieur sur notre cas. Et le ministre de l'Intérieur doit savoir que nous n'allons pas baisser les bras. Les fusils de chasse représentent pour nous un honneur, alors qu'ils nous rendent notre honneur.