9500 armes ont été confisquées dans la wilaya de Bouira. Les propriétaires de fusils de chasse ne désarment pas. Hier, plus de deux cents personnes se sont rassemblées, devant le siège de la wilaya de Bouira pour réclamer leurs armes, confisquées par l'Etat au début des années 1990, à la suite de la dégradation de la situation sécuritaire dans le pays. Ce mouvement de protestation fait suite au retard accumulé dans la procédure de restitution entamée en mai 2012. Les protestataires, pour la plupart des personnes âgées, ont tenu à dénoncer l'attitude «autiste» des autorités en charge de ce dossier. Ces dernières, de l'avis de plusieurs personnes, n'ont pas tenu leurs engagements. «Cela fait presque 14 ans que nous réclamons nos fusils. Nous avons entrepris toutes les démarches nécessaires. Le président de la République a été saisi maintes fois, mais sans aucune suite», a déclaré Boualem, la cinquantaine, venu du village de Chréa dans la commune de Ouled Rached à l'est de Bouira. Selon le président de l'association Essalam pour la récupération des fusils de chasse, Brahim Recham, le nombre de fusils de chasse restitués à ce jour dans la wilaya de Bouira, ne dépasse pas les 800. La procédure est, selon lui, très lente et pourtant «les pouvoirs publics, dont le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, ont à maintes reprises annoncé que toutes les armes confisquées seront restituées à leurs propriétaires». Un membre de cette association, Guechou Abdelkader, ayant été reçu par le chef du cabinet du wali de Bouira, nous a fait savoir que le représentant du wali, leur a précisé que la gestion de ce dossier relève de la 1re Région militaire. Selon lui, un quota de 370 fusils sera réceptionné mercredi et 400 autres seront restitués à leurs propriétaires dans les prochaines semaines. 9500 fusils ont été confisqués dans la wilaya de Bouira. Les propriétaires ont dénoncé l'attitude des pouvoirs publics, qui, jusque-là, «n'ont pas assumé leur engagement et n'ont pas tenu leur promesse. Y'en a marre ! Cela fait des années que nous réclamons notre bien, une fois de plus, nous revendiquons la restitution de nos armes ou une indemnisation», proteste un citoyen.